Retraites: Retailleau (LR) regrette « l’individualisation du système en faveur des plus riches »
Le patron des sénateurs Les Républicains Bruno Retailleau critique jeudi dans Les Echos le projet de réforme des retraites du...

Retraites: Retailleau (LR) regrette « l’individualisation du système en faveur des plus riches »

Le patron des sénateurs Les Républicains Bruno Retailleau critique jeudi dans Les Echos le projet de réforme des retraites du...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Le patron des sénateurs Les Républicains Bruno Retailleau critique jeudi dans Les Echos le projet de réforme des retraites du gouvernement, pointant une "individualisation du système en faveur des plus riches" et préconisant de reculer "progressivement" à 65 ans l'âge de départ.

"Le plus grave, c'est que les choix d'Emmanuel Macron poussent à l'individualisation du système en faveur des plus riches qui, au-delà de 120.000 euros par an, verront leur cotisation baisser de 28% à 2,81%", dénonce M. Retailleau.

Des chiffres évoqués par l'économiste Thomas Piketty dans un entretien à Libération jeudi.

"La classe moyenne qui, elle, n'a pas les moyens de se tourner vers l'assurance privée, va encore trinquer", ajoute le président du groupe LR au Sénat, listant les "perdants": "les enseignants", "les infirmières libérales" et "les cadres". "Ce qui se dessine, c'est l'appauvrissement de larges catégories de retraités", déplore Bruno Retailleau.

"Parce qu'il est prisonnier de sa promesse de campagne de ne pas toucher à l'âge de départ, le gouvernement prépare un marché de dupes, un système où, en réalité, on pourrait payer plus pour toucher moins", estime M. Retailleau.

Selon lui, "agir sur la durée de cotisation, c'est moins efficace que le recul de l'âge de départ pour équilibrer les comptes et c'est surtout injuste". Il propose donc "de reculer progressivement, sur 10 ans, l'âge de départ à 65 ans, pour tout le monde", "une mesure d'équité, claire et sans embrouille".

La réforme des retraites, promesse de campagne d'Emmanuel Macron, vise à fusionner en un système unique par points les 42 régimes existants, à l'horizon 2025.

Le rapport du haut-commissaire Jean-Paul Delevoye préconise une borne à 64 ans pour bénéficier d'une retraite à taux plein. Mais Emmanuel Macron a indiqué fin août, à la surprise générale, sa préférence pour une modulation selon la durée de cotisation, plutôt que l'âge.

Jeudi matin, Edouard Philippe prononcera sur les retraites un discours devant le Conseil économique, social et environnemental (CESE), avant d'intervenir au journal de 20 heures de TF1 pour "rassurer, expliquer l'ambition de réforme", selon l'entourage du Premier ministre.

Partager cet article

Dans la même thématique

Retraites: Retailleau (LR) regrette « l’individualisation du système en faveur des plus riches »
3min

Politique

Opposition au Mercosur : « Emmanuel Macron a voulu surfer sur le mécontentement des agriculteurs », assure Jean-Louis Bourlanges

Invité de la matinale de Public Sénat, l’ancien président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Bourlanges est revenu sur l’accord de libre échange entre l’UE et les pays du Mercosur dont la ratification doit être signée vendredi par les États membres. Sur fond de crise agricole, Sébastien Lecornu et Emmanuel Macron, opposés au traité, ont réclamé le report du vote. Jean-Louis Bourlanges lui l’assure : le traité du Mercosur « permettra de conquérir de nouveaux marchés ».

Le

Capture
5min

Politique

Accord du Mercosur : aubaine ou menace ?

Le 18 décembre, lors du Conseil européen à Bruxelles, les 27 devraient donner leur feu vert à l’accord commercial avec les pays du Mercosur. Prise en étau entre les droits de douanes américains et la Chine, l’Union européenne cherche de nouveaux débouchés pour son industrie et son agriculture. Mais certains pays, comme la France, craignent un dumping sur les prix et les normes environnementales. Alors l’accord avec le Mercosur est-il un bon deal pour l’UE ? « Ici l’Europe » ouvre le débat, avec les eurodéputés Saskia Bricmont (Les Verts/ALE, Belgique) et Charles Goerens (Renew, Luxembourg).

Le

Retraites: Retailleau (LR) regrette « l’individualisation du système en faveur des plus riches »
4min

Politique

« Il faut qu’autour des écoles, on n’ait pas de MacDo et de kebabs », déclare la sénatrice des Bouches-du-Rhône Brigitte Devésa

Le surpoids semble être la nouvelle épidémie du XXIè siècle. En France, près de la moitié de la population est concernée, constituant un véritable enjeu de santé publique. De quoi alerter le législateur qui entend renforcer les mesures de prévention et d’accompagnement sur le sujet. Axel De Tarlé reçoit la sénatrice Brigitte Devésa et le nutritionniste créateur du nutri-score Serge Hercberg pour en débattre dans l’émission Et la santé ça va ?.

Le

Retraites: Retailleau (LR) regrette « l’individualisation du système en faveur des plus riches »
5min

Politique

Budget de l’agriculture : le Sénat adopte des crédits en baisse, la gauche dénonce les coupes dans la transition écologique

Dans la nuit de vendredi à samedi, le Sénat a adopté les crédits de la mission agriculture du budget 2026. En prenant en compte les crédits européens, les dépenses fiscales et sociales, l’enveloppe allouée à l’agriculture s’élève à 25 milliards. Toutefois les crédits sont en baisse par rapport au dernier exercice effectivement exécuté en 2024. A gauche, les sénateurs ont dénoncé les fortes coupes dans la transition écologique.

Le