Retraites : « si on suit le même rythme, ce ne sera pas possible d’arriver au bout de l’examen en commission » justifie Laurent Saint-Martin

Retraites : « si on suit le même rythme, ce ne sera pas possible d’arriver au bout de l’examen en commission » justifie Laurent Saint-Martin

La réforme des retraites est actuellement examinée en commission à l’Assemblée nationale. Mais avec l’obstruction parlementaire, le texte qui arrive en séance publique pourrait bien être celui du gouvernement.
Public Sénat

Par Océane Blanchard

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« C’est bien simple : on a examiné 7000 amendements, il en reste 15 000 » déplore Laurent Saint-Martin, député LREM et rapporteur général de la commission des finances à l’Assemblée. La réforme des retraites, examinée en commission avant la séance publique, a dû faire face à une « obstruction » parlementaire, notamment de la part de la France Insoumise qui a déposé plus de 19 000 amendements.

« Effectivement si on suit le même rythme, ce ne sera pas possible d'arriver au bout de l'examen en commission » déclare le député LREM. « Cela voudrait dire repartir en séance publique à partir du texte du gouvernement, ce n’était pas ce que nous voulions » précise-t-il.

Après la mobilisation dans la rue, le texte fait aussi face à des oppositions parlementaires et politiques. L’un des points de tension ? Le financement du système de retraites, qui reste à adapter en fonction des conclusions de la conférence de financement, qui se déroule actuellement avec les partenaires sociaux.

Interrogé sur ce « flou » dans le texte, Laurent Saint-Martin balaye les accusations. « Ce que vous appelez ‘gros vide’, c'est tout simplement le respect de la démocratie sociale » déclare-t-il. « C'était une demande des partenaires sociaux. » Le député LREM assure par ailleurs que les conclusions de la conférence de financement seront intégrées dans le texte avant la seconde lecture.

Sur l’éventuel retrait de la procédure accélérée au Parlement, Laurent Saint-Martin reste ferme. « On ne peut pas faire confiance aux partenaires sociaux en leur disant 'c’est vous qui avez les clés de l'équilibre’ et leur dire après 'on va se permettre de tout revoir en deux trois lectures avec le Sénat parce qu'on ne vous fait pas confiance’ ».

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