Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
« Ridicule », « mascarade », Macron répond à l’appel de Cambadélis
Par Public Sénat
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« Moi j’ai déjà tout dit sur ce sujet et c’est un peu ridicule ». Comme attendu, le candidat d’ « En Marche » n’a pas été sensible à l’appel du Premier secrétaire du Parti socialiste. Jeudi, Jean-Christophe Cambadélis a indiqué avoir écrit à Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon pour leur demander une nouvelle fois de participer à la primaire. Il a également souhaité l'organisation d'un « débat public » sur le sujet. « C’est ridicule », « C’est de la mascarade » lui a répondu l’ancien ministre de l’Economie. « Le débat que les Français attendent. C’est un débat sur le pays (…) Le débat que les Français attendent c’est un débat sur leur quotidien ». Emmanuel Macron a, ensuite, enfoncé le clou : « il y a des gens qui ont vraiment envie de débattre sur tout et n’importe quoi ». « Il y a quelques mois, j’étais ministre. Le même Monsieur Cambadélis disait que j’étais un ministre d’ouverture. Alors à l’époque je n’étais pas de gauche. A l’époque je ne l’arrangeais pas. Et maintenant parce que nous avons refondé l’offre politique française. Il faudrait créer un débat sur des choses complètement artificielles » a-t-il appuyé.
Emmanuel Macron a été également très cinglant sur l’organisation de la primaire de la Belle alliance populaire. Il juge d’abord « étrange » de voir le Premier secrétaire du PS refuser la participation de Pierre Larrouturou (Nouvelle Donne), Sébastien Nadot (MdP) et Bastien Faudot (MRC). « Cette primaire n’a pas le bon périmètre. Elle n’a pas le bon calendrier. Elle n’a pas les bonnes modalités. Donc que ces messieurs dames prennent leurs responsabilités devant le pays. Moi j’ai pris les miennes » a-t-il martelé.