« Rouvrir massivement les universités ? Ce serait le pire des services à rendre aux étudiants ! », assure Jean Castex
Interpellé sur la détresse psychologique et sociale des étudiants, le Premier ministre estime que la situation sanitaire ne permet pas pour l’heure, un retour massif dans les amphithéâtres. Il défend la politique « équilibrée » du gouvernement.

« Rouvrir massivement les universités ? Ce serait le pire des services à rendre aux étudiants ! », assure Jean Castex

Interpellé sur la détresse psychologique et sociale des étudiants, le Premier ministre estime que la situation sanitaire ne permet pas pour l’heure, un retour massif dans les amphithéâtres. Il défend la politique « équilibrée » du gouvernement.
Public Sénat

Par Pierre Maurer

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Depuis des semaines, la situation des étudiants s’aggrave. Dépression, tentatives de suicides, accroissement de la pauvreté… Le gouvernement tente de remédier à la situation en leur accordant la possibilité d’avoir deux repas par jour à un euro dans les CROUS, et en leur allouant un « chèque psy ». Pas suffisant aux yeux du sénateur Alain Houpert (Les Républicains), qui a interpellé le gouvernement ce mercredi lors des questions d’actualité au Sénat. « Vous avez inventé le repas à un euro, pour ne pas regarder la réalité dans les yeux. Les étudiants n’ont pas besoin de charité ni de séances de divan », a-t-il fustigé avant de demander au ministre de « prendre l’engagement de véritables mesures pour permettre à tous les étudiants de retrouver rapidement le chemin des facultés ».

Piqué, le Premier ministre lui a vertement répondu : « Si j’étais provocateur, je voudrais vous donner une information : nous traversons une crise sanitaire gravissime. Pas une fois dans votre question vous n’avez cité le mot covid-19, virus, crise sanitaire. Laissant à penser que c’est le gouvernement qui se trouve à l’origine de cette situation et des conséquences dramatiques pour les étudiants ! » Pour l’heure, Jean Castex estime que la situation sanitaire - « avec une circulation virale encore extrêmement élevée » - ne permet pas un retour massif dans les universités. « À l’heure où la plupart des pays qui nous entourent ont fermé, ou significativement restreint l’accès aux universités, que proposez-vous ? Qu’on les rouvre massivement ? Ce serait totalement irresponsable ! Ce serait le pire des services à rendre aux étudiants de France ! », a-t-il martelé.

Quant à la politique d’accompagnement mise en place, le chef du gouvernement affirme qu’elle est « équilibrée » et que « c’est ce qu’il fallait faire ». « Vous dites que c’est leur faire l’aumône de leur donner des repas à un euro dans les CROUS, moi je dis que c’est un honneur de le faire ! Et ils y vont, ils en profitent et ils en ont besoin ! », a-t-il rétorqué au sénateur de la Côte-d’Or. Avant de lancer un dernier avertissement : « Ça ne sert à rien de laisser croire que c’est le gouvernement qui est à l’origine de cette situation. C’est cette crise sanitaire ! Il faut tenir un langage de vérité et de responsabilité ! »

Partager cet article

Dans la même thématique

« Rouvrir massivement les universités ? Ce serait le pire des services à rendre aux étudiants ! », assure Jean Castex
3min

Politique

Assassinat Mehdi Kessaci : le sénateur écologiste, Guy Benarroche appelle le gouvernement à mener des actions de prévention contre le narcotrafic

Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci militant écologiste dont le deuxième frère a été assassiné la semaine dernière par des narcotrafiquants, a interpellé le gouvernement aux questions d’actualité. « Le volet prévention et social a été oublié dans la loi contre le narcotrafic », a-t-il estimé.

Le

« Rouvrir massivement les universités ? Ce serait le pire des services à rendre aux étudiants ! », assure Jean Castex
6min

Politique

Narcotrafic : Raphaël Glucksmann défend « une politique sans naïveté aucune sur la sécurité »

Présent au congrès de l’Association des maires de France, l’eurodéputé Raphaël Glucksmann propose de « lancer une grande convention de la décentralisation citoyenne où on discute partout ». Pour les municipales, le coprésident de Place Publique défend « une ligne de clarté, c’est-à-dire sans alliance avec LFI ». A Paris, il s’oppose ainsi à toute alliance avec Sophia Chikirou.

Le