Schiappa sur la Manif pour tous: une « insulte très grave » pour Bellamy (LR)
Les propos de Marlène Schiappa et Nicole Belloubet sur "la convergence idéologique" ou les possibles "ramifications" entre la...

Schiappa sur la Manif pour tous: une « insulte très grave » pour Bellamy (LR)

Les propos de Marlène Schiappa et Nicole Belloubet sur "la convergence idéologique" ou les possibles "ramifications" entre la...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Les propos de Marlène Schiappa et Nicole Belloubet sur "la convergence idéologique" ou les possibles "ramifications" entre la Manif pour tous et les terroristes islamistes sont une "insulte très grave" aux personnes "engagées sur la question du mariage", a déploré vendredi François-Xavier Bellamy, tête de liste LR pour les européennes.

"Je ne mets pas sur le même plan la Manif pour tous et les terroristes islamistes, mais je souligne l'existence d'une convergence idéologique", a déclaré la secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes dans un entretien à Valeurs actuelles paru jeudi.

Invitée le même jour sur LCI à réagir à ces propos, la ministre de la Justice Nicole Belloubet a estimé que Mme Schiappa "souligne un phénomène qui ne peut pas être exclu". "Je ne sais pas si la convergence est absolue, en tout cas il y a des ramifications qui peuvent exister; elles ne sont pas seulement entre ces deux tendances-là (...) Il y a vraiment, par internet, les réseaux sociaux, des convergences multiples qui apparaissent", a-t-elle ajouté.

Pour M. Bellamy, "il se passe quelque chose de très grave dans notre pays" au vu de ces propos.

Rappelant les "caricatures" dont il a été victime selon lui sur la question de l'avortement, il a estimé sur France 2 qu'"on voit très bien le délire dans lequel nous sommes en train d'entrer. Des centaines de milliers de Français se sont exprimés pacifiquement sur ce sujet, ont dit leur conviction, et aujourd'hui on les insulte en les considérant comme des terroristes islamistes. Les mots ont un sens".

Après cette "forme d'insulte très grave", "comment nos ministres peuvent-ils dire maintenant qu'ils veulent rassembler les Français ? On peut ne pas être d'accord entre nous, mais on a le droit de ne pas être d'accord et de ne pas faire de ce désaccord l'occasion d'une insulte aussi grave", a tranché M. Bellamy.

Quant à savoir si la Manif pour tous n'a pas contribué à une monté de l'homophobie, il a souligné que "l'homophobie est un drame dans notre pays" et "nous devons (...) faire en sorte que soit respecté notre droit qui protège les personnes quelle que soit leur orientation sexuelle".

"Malheureusement ce débat a été parfois beaucoup plus tendu qu'il n'aurait dû l'être", ce qui était "dû aussi à ce que nous sommes en train de voir" avec les propos des ministres, a-t-il ajouté.

"Il s'agissait de la question de la famille, du mariage. Pour ma part, je me suis engagé dans ce débat sans aucune homophobie", a-t-il souligné.

Partager cet article

Dans la même thématique

Elections legislatives, premier tour dans le gard.
4min

Politique

Municipales 2026 : la parité bouscule les petites communes

La parité s’impose désormais dans les communes de moins de 1 000 habitants. À partir des élections municipales de 2026, les listes devront respecter une stricte alternance femmes-hommes, et le panachage sera interdit. Une réforme qui, entre volonté d’égalité et réalités locales, divise fortement les élus.

Le

6min

Politique

Déploiement d’un service militaire volontaire ? « Le gouvernement s’engage dans cette voie-là », selon Hélène Conway-Mouret

Les propos du chef d’Etat-major des Armées, face au congrès des maires de France, ont fait réagir la classe politique, alors qu’il a appelé les édiles à « préparer leurs populations », à un possible conflit dans quelques années. Son discours a aussi réactivé l’idée d’un déploiement d’un nouveau service volontaire par Emmanuel Macron.

Le

Schiappa sur la Manif pour tous: une « insulte très grave » pour Bellamy (LR)
6min

Politique

Budget de la Sécu : le Sénat supprime la hausse de la CSG sur le capital, fruit du compromis avec les députés PS

Comme annoncé, la majorité sénatoriale LR et centriste a supprimé la hausse de la CSG sur le capital votée par les députés, censée rapporter 2,66 milliards d’euros. « Vous défendez le capital, le profit, de manière entêtée », a dénoncé le sénateur PS, Yan Chantrel. La rapporteure, la centriste Elisabeth Doineau, a voulu en rester aux « mesures que la majorité sénatoriale avait défendues en juillet auprès de François Bayrou ».

Le