Aménagement des bureaux de vote, port du masque obligatoire, mise à disposition de gel hydroalcoolique... Les règles sanitaires pour la tenue du deuxième tour des municipales s’annoncent minutieuses. L’objectif ? Rassurer les électeurs des 5 000 communes concernées et éviter tout risque de contamination. Un défi de taille quand on sait que l’abstention a déjà atteint le taux record de 56% lors du premier tour le 15 mars dernier.
Les conditions de procuration assouplies
Les procurations pour le deuxième tour des municipales peuvent être établies jusqu’à la vieille du scrutin. Toutefois, celles réalisées pour la date initiale du second tour, le 22 mars, restent valables pour le 28 juin. Il n’est pas nécessaire d’en établir une nouvelle, si le mandataire n’a pas changé.
La nouveauté de ce scrutin c’est la possibilité pour les mandataires de porter deux procurations au lieu d’une en temps normal. Autre facilité, l’électeur n’aura plus à fournir d’attestation sur l’honneur pour justifier du motif de son absence. Le mandataire devra toutefois être inscrit dans la même commune que l'électeur donnant sa procuration.
Les procurations doivent être établies auprès du commissariat de police ou du tribunal judiciaire, jusqu’à la vieille du scrutin.
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Un mètre de distance entre chaque personne
Les bureaux de vote ne feront pas exception à la règle : la distance physique d'au moins un mètre entre chaque personne devra être respectée. C’est ce que souligne le décret du 17 juin 2020 qui prescrit les mesures sanitaires pour ce second tour. Les bureaux de vote seront donc aménagés de manière à faire respecter cette distance minimale et limiter au maximum les contacts.
Pour le même motif, le nombre d'électeurs qui pourra accéder simultanément au bureau de vote sera limité, précise le site service-public, avec « priorité donnée aux personnes vulnérables ».
Masque obligatoire et gel hydroalcoolique à disposition
Autre règle essentielle : le port du masque. Si un masque grand public sera suffisant pour les électeurs, les assesseurs devront porter une protection « sanitaire », autrement dit un masque chirurgical ou de type FFP2. L'objectif sera donc que personne n'ait le visage à découvert à l'intérieur des bureaux de vote. Même contrainte au moment du dépouillement. Les scrutateurs, en charge de l’ouverture des enveloppes, et ceux qui souhaitent assister au décompte des voix.
Cette règle comporte toutefois une exception : elle « ne s'appliquera pas aux personnes en situation de handicap munies d'un certificat médical justifiant de cette dérogation », à condition qu'elles « respectent les mesures sanitaires », précise le site service-public.
Autre dérogation : les membres du bureau de vote pourront demander aux électeurs de retirer momentanément leur masque pour contrôler leur identité.
Concernant le gel hydroalcoolique, tous les bureaux de vote doivent en proposer. Au minimum, un accès à un point d’eau et du savon est obligatoire. Le coût du matériel sanitaire, y compris les masques et visières de protection fournis aux membres du bureau de vote, sera pris en charge par l’État.
Pas d'estampillage obligatoire de la carte électorale
Il ne sera pas obligatoire de tamponner la carte électorale après la signature de la liste d'émargement. L’objectif étant d'éviter les contacts physiques et une éventuelle contamination.
Enfin, le ministère de l'Intérieur recommande d'amener son propre stylo le jour de l'élection pour signer la feuille d'émargement.