Sécu: la mesure préconisée par Fillon, n’est pas la “bonne”, selon Woerth

Sécu: la mesure préconisée par Fillon, n’est pas la “bonne”, selon Woerth

Eric Woerth, député de l'Oise, a estimé dimanche que la répartition dans la prise en charge par la Sécurité sociale entre "petits...
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Eric Woerth, député de l'Oise, a estimé dimanche que la répartition dans la prise en charge par la Sécurité sociale entre "petits et gros risques", préconisée par François Fillon, n'était pas la "bonne mesure".

M. Fillon, candidat de la droite à l'élection présidentielle, a plaidé durant la campagne de la primaire pour une prise en charge par la "Sécu" des seuls gros risques, les petits étant remboursés par les mutuelles ou assurances privées. Sa position a suscité inquiétude et critiques jusque dans son propre camp.

"Le programme des primaires de François Fillon, c'est la feuille de route maintenant de l'ensemble de la droite et du centre, il n'est pas question d'y revenir", a dit M. Woerth au Grand Rendez-vous iTELE-Europe 1-Les Echos. "Evidemment, on peut l'enrichir, l'approfondir".

"François Fillon combat le camp des autruches et aussi de tous ceux qui ont peur de tout bouger, parce que tel sondage dit que telle mesure n'emporte pas l'adhésion", a expliqué l'ancien ministre.

"L'assurance maladie, est essentielle, c'est le pacte républicain, François Fillon n'a pas l'intention de casser l'assurance maladie", a assuré l'ancien secrétaire général de LR.

Faut-il concentrer les remboursements par l'assurance maladie sur les seuls gros risques? "Il faut balayer (cette idée), ce n'est pas une bonne manière de voir les choses, il faut protéger la protection sociale", répond M. Woerth.

"François Fillon a lancé un débat sur la santé, on ne peut pas laisser la santé en l'état", ajoute le député de l'Oise.

Selon lui, "l'assurance maladie se veut universelle, elle a pour vocation de couvrir tous les Français, il n'y a pas de recul (sur la position de M. Fillon), il y a une explication".

"Le patient continuera à être remboursé par la sécurité sociale, la notion de petit ou grand risque n'est pas efficace", a-t-il dit.

La répartition entre petits et grands risques "est dans le programme, ça a été écrit à un moment donné dans la primaire, il faut aller plus loin que ça, ce n'est pas une priorité pour juillet ou août 2017", a dit M. Woerth, qui soutenait à la primaire Nicolas Sarkozy.

"La répartition petits et gros risques n'est pas la bonne mesure, la sécu vaut pour tout le monde et pour tous les risques", a-t-il enchaîné, plaidant en outre pour une réforme de la carte hospitalière.

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