Selon Le Drian, l’armée n’est “pas la plus compétente” en cas d’attaque

Selon Le Drian, l’armée n’est “pas la plus compétente” en cas d’attaque

Les soldats de la force Sentinelle ne sont "pas les plus compétents" pour intervenir en cas d'attaque de type Bataclan, a estimé...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Les soldats de la force Sentinelle ne sont "pas les plus compétents" pour intervenir en cas d'attaque de type Bataclan, a estimé jeudi le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, assurant cependant qu'ils feraient feu s'ils arrivaient les premiers sur les lieux.

"Le principe c'est que dans un lieu clos avec potentialité de prise d'otages, la force Sentinelle n'est pas la plus compétente", a souligné le ministre lors d'une audition tendue devant la commission d'enquête parlementaire sur les moyens mis en œuvre par l'Etat pour lutter contre le terrorisme.

"Il y a des forces de police et de sécurité intérieure qui sont plus importantes et qui peuvent intervenir plus vite et plus efficacement", avec un "savoir-faire" précis en la matière, a insisté Jean-Yves Le Drian.

"En cas de péril imminent, (si) la force Sentinelle est primo-arrivante elle intervient (….), on fait feu", a-t-il toutefois ajouté. "Sauf s'il y a un ordre inverse."

Le président de la commission d'enquête, Georges Fennech (Les Républicains), est longuement revenu sur le cas des militaires qui se trouvaient à proximité du Bataclan le 13 novembre 2015 mais ne sont pas intervenus.

"Je ne vais pas vous le dire quinze fois (...), la force Sentinelle avait des ordres contraires" de la préfecture de police de Paris, a martelé le ministre.

Pourquoi les militaires n'ont-ils pas alors prêté leurs fusils d'assaut aux policiers que le leur demandaient ? "Il faut d'abord obéir aux ordres et en plus on ne prête jamais ses armes !", a asséné M. Le Drian.

Dans la même thématique

Selon Le Drian, l’armée n’est “pas la plus compétente” en cas d’attaque
5min

Politique

Européennes 2024 : après le discours d’Emmanuel Macron, Olivier Faure veut saisir l’Arcom au nom de « l’équité » entre les candidats

Le Parti socialiste demande que le discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe, prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne, soit décompté des temps de parole et inscrit dans les comptes de campagne de la majorité présidentielle. Pour le patron du PS, invité de Public Sénat, le chef de l’Etat est devenu « candidat à cette élection européenne ».

Le

Paris : Speech of Emmanuel Macron at La Sorbonne
6min

Politique

Discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe : « Il se pose en sauveur de sa propre majorité, mais aussi en sauveur de l’Europe »

Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.

Le

Paris : Speech of Emmanuel Macron at La Sorbonne
11min

Politique

Discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe : on vous résume les principales annonces

Sept ans après une allocution au même endroit, le président de la République était de retour à La Sorbonne, où il a prononcé ce jeudi 25 avril, un discours long d’1h45 sur l’Europe. Se faisant le garant d’une « Europe puissance et prospérité », le chef de l’Etat a également alerté sur le « risque immense » que le vieux continent soit « fragilisé, voire relégué », au regard de la situation internationale, marquée notamment par la guerre en Ukraine et la politique commerciale agressive des Etats-Unis et de la Chine.

Le

Police Aux Frontieres controle sur Autoroute
5min

Politique

Immigration : la Défenseure des droits alerte sur le non-respect du droit des étrangers à la frontière franco-italienne

Après la Cour de Justice de l’Union européenne et le Conseil d’Etat, c’est au tour de la Défenseure des droits d’appeler le gouvernement à faire cesser « les procédures et pratiques » qui contreviennent au droit européen et au droit national lors du contrôle et l’interpellation des étrangers en situation irrégulière à la frontière franco-italienne.

Le