« Sens commun n’est pas une secte », réagit Jean-Pierre Raffarin

« Sens commun n’est pas une secte », réagit Jean-Pierre Raffarin

L’ancien Premier ministre considère, comme François Fillon, que « Sens commun a sa place dans la majorité ».
Public Sénat

Par Guillaume Jacquot (Images : Stéphane Hamalian)

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Depuis dimanche, François Fillon laisse entendre que Sens commun pourrait rejoindre son gouvernement s’il était élu. L’émanation politique de la « Manif pour tous », associée financièrement au parti Les Républicains, aurait « vocation », comme d’autres courants de la droite, « à faire partie du gouvernement », a répété ce mardi le candidat sur Europe 1.

Interrogé par Public Sénat, l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a appuyé ce choix politique, en précisant néanmoins que la phrase était « ouverte ». « Ceux qui sont dans la majorité sont les bienvenus, donc Sens commun a sa place dans la majorité de François Fillon », a-t-il indiqué, rejoignant les propos de Bruno Retailleau ce matin sur notre antenne.

Sens commun, qui a fait de l’opposition au « mariage pour tous » son cheval de bataille, avait notamment joué un rôle important dans l’organisation du rassemblement au Trocadéro le 5 mars dernier.

« Ni une secte, ni une diabolisation d’une organisation qui serait menaçante »

« Mais ce n’est ni une secte, ni une diabolisation d’une organisation qui serait menaçante », a-t-il précisé.

Jean-Pierre Raffarin ajoute qu’il « ne faut pas prendre cela comme quelque chose qui serait lié à une prise de position intégriste ».

« La démocratie chrétienne fait partie de l’histoire du mouvement européen », explique-t-il, ajoutant qu’elle constitue l’« un des fondements » de plusieurs partis européens de droit, comme la CDU (Union chrétienne-démocrate d’Allemagne) d’Angela Merkel.

« Il y a une cristallisation »

Comme beaucoup de membres du groupe les Républicains au Sénat, Jean-Pierre Raffarin se veut optimiste sur les chances pour la droite de l’emporter ce dimanche. Évoquant une « mobilisation générale », le sénateur affirme que « que beaucoup de gens sont en train d’entrer dans la campagne », alors que « jusqu’à maintenant ils étaient un peu spectateurs de l’actualité ».

Présidentielle : « Il y a une cristallisation », considère Jean-Pierre Raffarin
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