Séparatisme : Gabriel Attal alerte contre des associations de soutien scolaire « noyautées par des personnes issues des Frères musulmans »

Séparatisme : Gabriel Attal alerte contre des associations de soutien scolaire « noyautées par des personnes issues des Frères musulmans »

Emmanuel Macron a posé cette semaine les premiers jalons de son plan de lutte contre le séparatisme islamique. Dans le viseur, les associations d’accueil des mineurs et les ELCO, des enseignements très contestés.
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Par Océane Blanchard

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En déplacement à Mulhouse, dans l’un des 47 quartiers de « reconquête républicaine », le chef de l’État a annoncé les premières mesures de son plan contre le séparatisme : la fin d’imams détachés par les pays étrangers, une attention particulière au financement étranger des mosquées et la suppression des Elco (Enseignements en langues et cultures d’origine).

Gabriel Attal, secrétaire d’État auprès du Ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse et invité de la matinale « Bonjour Chez Vous » dénonce notamment l’Islam politique qui « cherche à embrigader des enfants, des familles, en se protégeant derrière le statut d’association. »

« C’est totalement inacceptable. Il faut mieux encadrer, contrôler et sanctionner ces associations, qui sont aujourd'hui noyautées par des personnes issues des Frères musulmans » alerte-t-il. Gabriel Attal évoque notamment des associations de « soutien scolaire » qui accueillent des mineurs, et dont les contenus ne sont pas contrôlés.

Il prend l’exemple d’une école publique, soutenue par les actions du gouvernement. « Les enseignants vous disent que ces enfants quand ils retournent à l'école le lundi, on leur a totalement lavé le cerveau. En cours de musique parfois, ils se bouchent les oreilles pour chanter des sourates » explique-t-il.

La fin des ELCO, des tensions avec la Turquie

Concernant la fin des Enseignements de langues et cultures d’origine (ELCO) annoncée par Emmanuel Macron, Gabriel Attal se veut « extrêmement ferme ». Ces enseignements sont issus d’accords faits dans les années 70 avec 9 pays, pour maintenir un lien entre ces enfants et leur pays, culture d’origine. Problème : les enseignements sont gérés par les pays en question.

« Vous avez aujourd’hui 80 000 enfants qui sont dans ces fameux ELCO » déclare Gabriel Attal. « Le ministère ne contrôle ni l'identité des professeurs détachés par ces pays d'origine - pour un certain nombre d'entre eux, ils ne parlent pas un mot de français -, ni le contenu de ces cours. »

Concrètement, et en suivant un plan déjà mis en place par le quinquennat précédent, ces enseignements vont devenir des EILE (enseignements internationaux en langues étrangères), qui seront dorénavant contrôlés par le ministère de l’Éducation, dès la rentrée prochaine. Mais certains pays coincent sur cette mesure, comme la Turquie. « Nous sommes extrêmement clairs. Pour les pays qui voudront continuer à avoir ce lien, il faudra basculer en EILE. Il faudra que la Turquie s'y plie. »

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