Sibeth Ndiaye, une communicante de combat

Sibeth Ndiaye, une communicante de combat

Atypique, d'une loyauté combative, connue pour son franc-parler et son langage souvent cru, Sibeth Ndiaye, 39 ans, nouvelle porte...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Atypique, d'une loyauté combative, connue pour son franc-parler et son langage souvent cru, Sibeth Ndiaye, 39 ans, nouvelle porte-parole du gouvernement, fait partie du cercle proche du chef de l'Etat Emmanuel Macron.

Sa nomination surprise est une récompense éclatante pour celle que beaucoup donnaient partante de l'Elysée, pour cause de choix de communication contestés et de chute du président dans les sondages.

A l'Elysée, elle contrôle d'une main de fer le service communication mais a aussi eu de nombreuses frictions avec une partie de l'entourage du chef de l'Etat, dont les proches de Brigitte Macron.

Native de Dakar, naturalisée en 2016, cette franco-sénégalaise est entrée à l'Elysée avec le président de la République en tant que conseillère pour la presse, après avoir occupé la même fonction quand il était ministre de l'Economie.

Auparavant, elle avait tenu ce rôle auprès de Claude Bartolone, alors président du conseil général de la Seine-Saint-Denis, puis auprès d'Arnaud Montebourg à Bercy sous le mandat de François Hollande.

Quand Emmanuel Macron fonde En marche!, elle l'y suit comme conseillère presse de la campagne, pour laquelle elle se dépense sans compter. Le grand public la découvre dans le documentaire de Yann L'Hénoret "Emmanuel Macron, les coulisses d'une victoire" où on la voit omniprésente, défendant son candidat bec et ongles.

Elle va jusqu'à traiter un journaliste de "sagouin" et se dit prête à "mentir" si besoin pour protéger son candidat.

Elle fait partie des "Mormons", ce petit groupe de quadras et trentenaires qui ont accompagné Emmanuel Macron dans sa quête de l'Elysée, mais qui ces derniers mois sont partis l'un après l'autre, à l'instar du secrétaire d'Etat Benjamin Griveaux, et des conseillers Ismaël Emelien et Sylvain Fort.

Partisane d'un communication de combat, voire provocatrice, adepte des réseaux sociaux plutôt que des médias traditionnels, c'est elle qui poste sur son compte Twitter la vidéo sur le "pognon de dingue" que, selon Emmanuel Macron, coûtent les aides sociales.

Jusqu'ici femme de l'ombre, elle devra désormais défendre publiquement les choix du président et du gouvernement.

Dans la même thématique

Formulaire de demande de RSA (Revenu de solidarite active), allocation assurant aux personnes sans ressources un revenu minimum variable selon la composition du foyer
7min

Politique

Assurance-chômage : Quand le candidat Macron promettait une « assurance-chômage pour tous » en 2017

« Oui, il y aura une réforme de l’assurance-chômage cette année », a annoncé le Premier ministre, ce mercredi 27 mars, chez nos confrères de TF1. Troisième réforme en la matière depuis l’élection du Président de la République, ses conditions ont largement été durcies en sept ans… loin de la promesse du candidat Macron qui proposait de faire de l’assurance-chômage, un droit « universel ».

Le

French PM gathers the government for a seminar on work
10min

Politique

Réforme de l’assurance chômage : « Depuis 2017, les partenaires sociaux se sont fait balader et avec Gabriel Attal, ça sera la même chose »

La nouvelle réforme de l’assurance chômage que prépare le gouvernement passe mal chez les sénateurs. « On a dévoyé la gouvernance de l’assurance chômage », dénonce la sénatrice LR Frédérique Puissat, qui défend le rôle des syndicats et du patronat. « Attaché » aussi au paritarisme, le centriste Olivier Henno, « comprend » en revanche l’idée de réduire la durée des indemnisations. Quant à la socialiste Monique Lubin, elle se dit « atterrée » que le gouvernement relaye « cette espèce de légende selon laquelle les gens profiteraient du chômage ».

Le