SNCF : le débat au Sénat marqué par un coup d’éclat des communistes

SNCF : le débat au Sénat marqué par un coup d’éclat des communistes

Gilets orange sur les épaules, slogans contre la réforme ferroviaire... Le début de l'examen du texte au Sénat a été animé. Les communistes ont tenu à marquer le coup pour exprimer leur opposition au projet du gouvernement.
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Par Alice Bardo

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« La SNCF est notre bien commun », « Mon train j’y tiens »,  « La SNCF n’est pas à vendre », « Moins de trains, plus de pollution ». Ces slogans ne sont pas ceux des syndicats présents ce mardi devant le Sénat pour protester contre le projet de réforme ferroviaire, mais ceux brandis par les sénateurs communistes dans l’hémicycle, à l’ouverture de la séance publique marquant le début de l’examen du texte au Sénat.

Rappel au règlement

Vêtus pour l’occasion des gilets orange propres à la SNCF, ils se sont levés lors de la prise de parole de leur présidente de groupe, Eliane Assassi. La sénatrice de Seine-Saint-Denis a fait appel à l’article 36 du règlement du Sénat, pour effectuer un rappel au règlement. « Le projet de loi organise la liquidation de la SNCF comme grande entreprise publique nationale », a-t-elle alarmé. Elle fustige un projet « porteur d’un choix d’un choix de société où l’argent et ses nouveaux préceptes, rentabilité et productivité, prennent le pas sur les idées même du service public et de l’intérêt général » et appelle de fait le Sénat « à la raison parlementaire en forçant le gouvernement à respecter le Parlement ».

« Ce projet livre aux dogmes de la concurrence le service public ferroviaire en brisant le principe de la desserte de tout le territoire », souligne-t-elle afin de sensibiliser la Haute assemblée.

La sénatrice s’est également adressée à Élisabeth Borne, ministre chargée des Transports, présente dans l’hémicycle : « Vous avez tenté de dissimuler ce projet et de rendre coupable les cheminots de tous les maux alors qu’ils ne sont en rien responsable des difficultés de l’entreprise, au contraire ils les ont subies. »

Sur la forme, elle regrette le choix du gouvernement de recourir, une fois encore, aux ordonnances « pour éviter le débat parlementaire ». Sur le fond, elle redoute notamment la mesure qui vise à transformer la SNCF en société anonyme (SA) « pour permettre une privatisation future ». Et de conclure : « Nous appelons le Sénat à réfléchir à deux fois avant de poursuivre la déstructuration, après Gaz de France, France Télécom et La Poste, de cette grande entreprise publique qu’est la SNCF. » Le vote solennel des sénateurs sur le projet de réforme ferroviaire est attendu le 5 juin prochain.

 

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