SNCF : « On veut faire passer les cheminots pour des privilégiés », accuse Philippe Martinez

SNCF : « On veut faire passer les cheminots pour des privilégiés », accuse Philippe Martinez

Le secrétaire général de la CGT estime sur Public Sénat que la remise en cause du régime spécial des cheminots est un moyen « d’éviter » des « convergences » entre les salariés à l’approche de la journée d’action du 12 septembre.
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À cinq jours de la première journée de mobilisation contre les ordonnances, Philippe Martinez voit dans l’annonce d’Emmanuel Macron de vouloir réformer le statut et le régime spécial de retraites des cheminots dès 2018 du « réchauffé ». « On trouve surprenant, qu’à quelques jours d’une mobilisation des salariés du public, du privé, réapparaisse une nouvelle de ce type ».

Philippe Martinez accuse Emmanuel Macron « d’opposer les citoyens entre eux »

Un calendrier qui ne doit rien au hasard, de l’avis du responsable syndical. « C’est évident qu’on veut à nouveau – et c’est une spécialité de M. Macron – d’essayer d’opposer les citoyens entre eux. On veut faire passer les cheminots pour des privilégiés. »

Martinez (CGT) accuse Macron de vouloir « opposer les citoyens entre eux »
01:24

Philippe Martinez se dit contre une remise en cause du régime spécial des cheminots. « C’est un régime qui est particulier […] autofinancé par les cheminots, ça ne coûte rien. Il est excédentaire et je pense que ça intéresse beaucoup le gouvernement de récupérer l’excédent pour l’injecter dans un autre régime », affirme le secrétaire général.

Le régime spécial, un « faux problème »

Il considère même que le régime spécial des cheminots est un « faux problème » et que la dette la SNCF, conséquence d’un « cumul d’années de retrait de l’État dans quelque chose qui est un service public », constitue la réelle problématique.

Quel sera le niveau de mobilisation le 12 septembre, première journée de manifestation contre les ordonnances réformant le droit du travail ? Invité de la matinale de Public Sénat, Territoires d’Infos, le numéro un de la CGT ne donne aucun objectif mais précise que « 160 manifestations sont recensées » en France métropolitaine, « un haut niveau », selon lui.

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