Solère: « assez » de députés pour un groupe de la droite « constructive »
Le député (LR) des Hauts-de-Seine Thierry Solère a affirmé mardi que les députés de droite prêts à voter la confiance au...

Solère: « assez » de députés pour un groupe de la droite « constructive »

Le député (LR) des Hauts-de-Seine Thierry Solère a affirmé mardi que les députés de droite prêts à voter la confiance au...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le député (LR) des Hauts-de-Seine Thierry Solère a affirmé mardi que les députés de droite prêts à voter la confiance au gouvernement étaient "largement assez nombreux" pour former un groupe parlementaire autonome à l'Assemblée nationale, "au moins 25" selon sa collègue Laure de la Raudière.

"Avec de nombreux collègues, on va essayer de construire plutôt que de détruire", a affirmé Thierry Solère sur France Inter, précisant que "techniquement, on est largement assez nombreux" pour créer un groupe parlementaire autonome - soit plus de quinze députés, le minimum nécessaire à la constitution d'un groupe.

Selon Laure de la Raudière, ce groupe, qui devrait s'appeler "Les constructifs", comptera "au moins 25 députés LR", et au total "une quarantaine de membres" si les députés UDI rejoignent ce groupe, comme les discussions en cours le laissent, selon elle, augurer.

Lors du vote de confiance, ces députés auront la liberté de voter pour ou de s'abstenir, a-t-elle précisé à l'AFP dans les couloirs du Palais Bourbon. "On est un groupe de droite, mais nos électeurs nous ont demandé de travailler de manière constructive dans l'intérêt du pays", a résumé cette proche du ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

Ces députés LR "constructifs" ne se rendront donc pas à l'élection du président de groupe LR, prévue mercredi matin.

Le député des Hauts-de-Seine Thierry Solère, initiateur de l'appel aux députés de droite à accepter la "main tendue" par Emmanuel Macron, a affirmé que ces députés "travaill[aient] à (la création d'un groupe autonome) en ce moment".

De "très nombreux" élus se sont rencontrés lundi, il y a "d'autres rencontres aujourd'hui" mardi, pour un rassemblement du groupe mercredi, et une officialisation prévue "techniquement" la semaine prochaine.

"Je suis de droite, je me suis fait élire sur une étiquette de droite, mais j'ai dit à mes électeurs ce que j'allais faire pendant toute la campagne", a déclaré M. Solère, réitérant son intention de voter la confiance au gouvernement.

"Sinon, ça s'appelle une posture politicienne. Si on vote contre, c'est qu'on cherche à faire tomber le gouvernement, or ce gouvernement est légitime et il vaut mieux une présomption de confiance qu'autre chose", a-t-il ajouté.

"Voter la confiance, ça veut dire qu'on soutient (le gouvernement,) ça veut dire qu'on connaît toutes les mesures qu'il prendra, qu'on connaît le discours de politique générale", a dénoncé le secrétaire général de LR Bernard Accoyer. "Nous ne voterons pas la confiance car nous serons un parti d’opposition responsable".

Réagissant aux critiques de l'aile droite de son parti qui attribuent l'échec des élections législatives aux députés prêts à saisir la "main tendue" de l'exécutif, M. Solère a contre-attaqué: "S'il y en a qui portent une responsabilité dans la défaite de la droite, c'est ceux qui étaient à la tribune du Trocadéro et qui sont venus dire à François Fillon +Continue, continue!+".

"L'UMP en 2002, c'est 365 députés de droite à l'Assemblée. En 2007, c'est 300 députés. En 2012, 200 et en 2017, 111" a-t-il énuméré, ajoutant que, sans être dans une "logique de divorce", il ne "voulait pas passer (son) temps et (son) énergie à redresser les partis politiques et préparer l'élection de 2022".

Partager cet article

Dans la même thématique

General policy speech by Prime Minister at Senate
5min

Politique

Impôt sur la fortune improductive : une taxe adoptée au Sénat depuis 2019

Vendredi soir, une majorité de députés a adopté un amendement visant à transformer l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) en « impôt sur la fortune improductive ». Une mesure proposée par le groupe centriste du Sénat et adoptée depuis des années par la chambre haute mais dans une version dans laquelle les biens immobiliers locatifs sont exonérés.

Le

Senat- Questions au gouvernement
8min

Politique

Retraites : l’abandon du gel des pensions accueilli froidement par la majorité sénatoriale

Alors que le premier ministre fait un nouveau pas vers le PS, renonçant au gel des pensions de retraite et des minima sociaux, l’annonce est mal accueillie par les sénateurs de droite et du centre. « C’est un vrai renoncement », pointe la rapporteure de la Sécu au Sénat, Elisabeth Doineau, qui rappelle que l’idée de l’année blanche était justement proposée par la majorité sénatoriale…

Le