Sondage : 70% des Français opposés à une sortie de la France de l’Union européenne
Selon une enquête Ifop-Fiducial pour Public Sénat et Sud Radio, les Français apparaissent insatisfaits de la politique extérieure menée par la France depuis 2012. Ils souhaitent que la France retrouve son rôle moteur dans la construction européenne.

Sondage : 70% des Français opposés à une sortie de la France de l’Union européenne

Selon une enquête Ifop-Fiducial pour Public Sénat et Sud Radio, les Français apparaissent insatisfaits de la politique extérieure menée par la France depuis 2012. Ils souhaitent que la France retrouve son rôle moteur dans la construction européenne.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Domaine d’action présidentiel par excellence, l’international fait l’objet d’un jugement négatif des Français. Dans cette quatrième vague du baromètre Ifop-Fiducial pour Public Sénat et Sud Radio consacré aux grands enjeux de l’élection présidentielle, 68% des personnes interrogées ne sont « pas satisfaites » de la politique internationale de la France menée durant le quinquennat. Leur part monte à 72% s’agissant de la politique européenne. Ils sont 84% à penser que le rôle de la France sur la scène internationale a diminué, une proportion qui n’a fait que progresser sur les 15 dernières années.

role_france.jpg
Crédit : Ifop-Fiducial

Doutes sur la fiabilité des alliés historiques

L’actualité de ces derniers mois, marquée notamment par le Brexit et l’élection de Donald Trump, s’est traduite par un effondrement brutal de la confiance des Français vis-à-vis de certains alliés de longue de date. Ils ne sont plus que 38% à considérer que les États-Unis comme un allié « sûr ». Il y a trois ans encore, ils étaient 77%. Le Royaume-Uni accuse la même défiance : 46% des personnes interrogées le voient comme un partenaire sûr, c’est 22 points de moins en trois ans.

allies.jpg
Crédit : Ifop-Fiducial

La construction européenne, une bonne chose pour 57% de l’échantillon

Dans ce contexte international inédit, les Français s’appuient sur la construction européenne et ne souhaitent pas suivre la voie britannique. Ils considèrent que la France doit former le moteur de l’Union européenne. Pour 43% des Français, cette position devrait être l’ambition prioritaire du prochain président de la République. Mais la vision des Français reste essentiellement gaullienne : pour 69% des sondés, la construction européenne doit s’attacher à bâtir une « Europe des nations ». Une Europe fédérale n’est approuvée que par 31% d’entre eux.

Soixante ans après la signature du traité de Rome, 57% des personnes interrogées voient dans l’appartenance de la France à l’UE une « bonne chose », contre 31% « une mauvaise chose ».

apaprtenance.jpg
Crédit : Ifop-Fiducial

Ce sentiment européen est en forte progression depuis un an. Un autre chiffre l’illustre : sept Français sur dix ne sont pas favorables à une sortie de la France de l’UE. Deux propositions allant dans le sens d’une plus grande intégration européenne recueillent une majorité d’assentiment. 73% des sondés se disent favorables à la création d’une « alliance européenne de Défense », avec la mise en commun de moyens nationaux et la mutualisation des dépenses d’intervention extérieures. 59% plaident également pour une création d’un budget et d’un parlement de la zone euro, une proposition soutenue par Benoît Hamon et Emmanuel Macron.

Emmanuel Macron, jugé plus crédible que ses adversaires sur la scène internationale

En matière de politique internationale, c’est justement le candidat d’En Marche qui est jugé le plus crédible. Cité par 30% des personnes interrogées, il devance Marine Le Pen (19%), François Fillon (18%) et Jean-Luc Mélenchon (15%).

Méthodologie : L’enquête a été menée en ligne, par questionnaire auto-administré, du 24 au 27 mars 2017, auprès d’un échantillon de 1.495 personnes inscrites sur les listes électorales, extrait d’un échantillon de 1.600 personnes, représentatif de la populaire française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas, après stratification par région et catégorie d’agglomération.

Partager cet article

Dans la même thématique

Sondage : 70% des Français opposés à une sortie de la France de l’Union européenne
3min

Politique

« Le théâtre est un refuge » pour Arthur Jugnot

Arthur Jugnot joue tous les rôles au théâtre, tantôt metteur en scène, auteur ou encore acteur. La scène n’a désormais plus de secret pour lui et depuis plus de vingt-cinq ans, il enchaîne écritures, tournages et représentations à un rythme effréné qui ferait tourner la tête à plus d’un. Invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard, il revient sur son parcours et partage son expérience.

Le

Capture 2
3min

Politique

Cancers : l’Union européenne n’a pas « d’excuse pour ne rien faire »

Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le