Le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures relatives à l’école, la famille et les réseaux sociaux dans le cadre d’un discours où il a demandé un « sursaut d’autorité ». Si le diagnostic sur la violence des jeunes est partagé par les sénateurs de tous bords, ils veulent maintenant savoir comment cela se traduira concrètement.
Sondage: la fiscalité, un enjeu majeur de la présidentielle
Par Yann Quercia
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Vol, injustice, inégalité sont les principaux mots, sentiments ou images qui viennent à l’esprit des Français quand ils pensent à la fiscalité. Selon un sondage IFOP-FIDUCIAL pour Sud Radio et Public Sénat, 88% considèrent que le système fiscal est compliqué et seulement 17% le trouvent juste. En effet, 71 % des personnes interrogées estiment que la classe moyenne paye trop d’impôts, à égalité avec ceux qui pensent que le niveau d’impôts est trop élevé. De plus, pour 60 % des sondés, les ménages aisés n’en paient pas assez. Enfin, un paradoxe apparait car 53% se disent favorables au prélèvement à la source mais seulement 44 % pensent que cette réforme va rendre le système fiscal plus juste.
La fiscalité est un enjeu majeur de cette élection présidentielle. Les candidats rivalisent de propositions pour modifier la façon dont nous payons nos impôts. Selon 30% des personnes sondées, Emmanuel Macron devance nettement Marine Le Pen (19%) et François Fillon (17%) quant à sa capacité à agir sur l’enjeu de la fiscalité et des impôts.
Sur une échelle de 1 à 10, l’enjeu de la fiscalité dans les intentions de vote obtient une note moyenne de 6,4. De plus, c’est chez les personnes ayant l’intention de voter pour François Fillon que cet enjeu est le plus fort (6,7). Notons que 71 % des personnes sondées sont contre la suppression de l’ISF et 92 % sont opposées à un relèvement du taux de TVA de 20 à 22 % que propose le candidat de la droite.
Enfin 49 % des Français interrogés jugent que François Hollande et Nicolas Sarkozy sont responsables de la hausse de l’imposition ces dix dernières années. A l’approche du premier tour, 51% pensent qu’au lendemain de l’élection présidentielle, les impôts vont augmenter. Un ras le bol fiscal qui devrait jouer un rôle déterminant dans le vote des Français.
Méthodologie : L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1390 personnes inscrites sur les listes électorales, extrait d’un échantillon de 1500 personnes, représentatif de la population française âgée de 180 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas