Sortie de l’euro : Sébastien Chenu ne renonce pas à la « souveraineté monétaire »
Le porte-parole du Front national, invité de Territoires d’Infos ce vendredi, a critiqué l’européisme du président de la République. Il affirme vouloir récupérer la « souveraineté monétaire » de la France, alors que Marine le Pen, elle, ne cesse d’infléchir sa position sur la sortie de l’Euro.  

Sortie de l’euro : Sébastien Chenu ne renonce pas à la « souveraineté monétaire »

Le porte-parole du Front national, invité de Territoires d’Infos ce vendredi, a critiqué l’européisme du président de la République. Il affirme vouloir récupérer la « souveraineté monétaire » de la France, alors que Marine le Pen, elle, ne cesse d’infléchir sa position sur la sortie de l’Euro.  
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Invité de Territoires d’infos ce vendredi, le porte-parole du Front national a fustigé l’européisme d’Emmanuel Macron. La question européenne, justement, est au cœur de la refondation du parti de Marine le Pen. Après sa défaite au second tour de la présidentielle et le départ du très eurosceptique Florian Philippot, la sortie de l’euro a été remise en question. « Dans de nombreux domaines on peut améliorer la vie quotidienne des Français sans quitter l’Europe ni l’euro » a déclaré Marine le Pen dans les colonnes de l’hebdomadaire Valeurs Actuelles. Un revirement de taille quand on se souvient que la candidate frontiste répétait que 70 % de son programme était conditionné au retour au Franc. Sur le plateau de Public Sénat, Sébastien Chenu, lui, affirme que « la souveraineté monétaire » est toujours d’actualité.

 La « souveraineté monétaire, c’est la fin du cycle et non pas le cliquet d’entrée »

Le porte-parole du Front national déroule ainsi le plan qui  mènerait à la sortie de l’euro : premièrement « on récupère notre souveraineté frontalière (…) deuxième chose on récupère notre souveraineté législative : nos lois priment sur les lois européennes (…) Troisième étape on récupère notre souveraineté monétaire, c’est la fin du cycle et non pas le cliquet d’entrée. » Pour le député du Nord « il faut qu’on puisse avoir les leviers de notre liberté. » Sébastien Chenu considère que «ça n’a pas marché pour Sarkozy et Hollande (…) parce qu’ils n’avaient pas les leviers en mains. »

Emmanuel Macron « déconstruit ce qui fait la France avec une certaine méthode » juge Sébastien Chenu. Selon lui, le président de la République « ne croit pas en la France, il croit en l’Union européenne, il croit à plus d’intégration européenne, il croit à plus de supranationalité. » Il reproche à Emmanuel Macron de « déconstruire les communes », le « système de protection sociale », le « droit du travail » au risque « de nous amener à beaucoup plus de précarité dans quelques années. » 

Partager cet article

Dans la même thématique

Elections legislatives, premier tour dans le gard.
4min

Politique

Municipales 2026 : la parité bouscule les petites communes

La parité s’impose désormais dans les communes de moins de 1 000 habitants. À partir des élections municipales de 2026, les listes devront respecter une stricte alternance femmes-hommes, et le panachage sera interdit. Une réforme qui, entre volonté d’égalité et réalités locales, divise fortement les élus.

Le

6min

Politique

Déploiement d’un service militaire volontaire ? « Le gouvernement s’engage dans cette voie-là », selon Hélène Conway-Mouret

Les propos du chef d’Etat-major des Armées, face au congrès des maires de France, ont fait réagir la classe politique, alors qu’il a appelé les édiles à « préparer leurs populations », à un possible conflit dans quelques années. Son discours a aussi réactivé l’idée d’un déploiement d’un nouveau service volontaire par Emmanuel Macron.

Le

Sortie de l’euro : Sébastien Chenu ne renonce pas à la « souveraineté monétaire »
6min

Politique

Budget de la Sécu : le Sénat supprime la hausse de la CSG sur le capital, fruit du compromis avec les députés PS

Comme annoncé, la majorité sénatoriale LR et centriste a supprimé la hausse de la CSG sur le capital votée par les députés, censée rapporter 2,66 milliards d’euros. « Vous défendez le capital, le profit, de manière entêtée », a dénoncé le sénateur PS, Yan Chantrel. La rapporteure, la centriste Elisabeth Doineau, a voulu en rester aux « mesures que la majorité sénatoriale avait défendues en juillet auprès de François Bayrou ».

Le