Le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures relatives à l’école, la famille et les réseaux sociaux dans le cadre d’un discours où il a demandé un « sursaut d’autorité ». Si le diagnostic sur la violence des jeunes est partagé par les sénateurs de tous bords, ils veulent maintenant savoir comment cela se traduira concrètement.
Stade de France : Gérald Darmanin affirme que l’utilisation du gaz lacrymogène « a sauvé des vies »
Par Simon Barbarit
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« Il y a eu des gestes inappropriés et disproportionnés de la part d’un certain nombre de policiers ou de gendarmes mobiles ». Il aura fallu attendre la fin de son propos préliminaire pour que le locataire de Beauvau reconnaisse des erreurs dans le maintien de l’ordre aux abords du Stade de France, samedi soir. Un mea culpa tout en maîtrise car selon lui « les décisions qui ont été prises ont permis de sauver des vies ».
Les images des forces de l’ordre gazant des supporters pacifiques ont marqué l’opinion. Gérald Darmanin indique que l’IGPN a été saisi de deux cas. « Des individualités ont pris des actes disproportionnés, des sanctions seront prises et je les communiquerai », a précisé le ministre de l’Intérieur. La semaine prochaine, un dispositif de dépôt de plainte sera mis en place à Madrid et à Liverpool, « les Anglais et les Espagnols pourront saisir l’IGPN. On leur expliquera (comment faire) », assure-t-il avant d’ajouter. « J’ai vu personnellement deux faits où manifestement l’usage du gaz lacrymogène était contraire aux règles d’emploi et j’ai demandé et j’ai demandé des sanctions au préfet de police ».
Toutefois, le ministre de l’Intérieur prend soin de rappeler le contexte. « Pour faire reculer une foule qui va connaître un écrasement, les policiers et les gendarmes ont utilisé des moyens de dispersion […] les CRS et les gendarmes mobiles n’avaient pas d’autres moyens de faire disperser la foule sinon c’était des grenades anti rassemblement ou des LBD », explique-t-il. « Je comprends de donner des ordres sur votre fauteuil, je ne sais pas exactement comment disperser une foule, sans utiliser des moyens de dispersion qui étaient les seuls à la disposition des policiers. Il n’y a pas eu un blessé grave et pas un mort, c’est le comportement des forces de l’ordre qui a permis cela », a réitéré Gérald Darmanin un peu plus tard dans l’audition.
Gérald Darmanin réaffirme que « le gaz lacrymogène a permis de sauver un certain nombre personnes de l’écrasement. Il aussi causé de gros dégâts sur les enfants. Je voudrais m’en excuser et des sanctions seront prises », conclut-il. Réinterrogé sur la question, Gérald Darmanin a maintenu ses explications, et ses « excuses », « aux détenteurs de vrais billets ou les publics vulnérables, comme les enfants, les femmes enceintes, ou les personnes handicapées. » Le ministre de l’Intérieur a ajouté : « J’entends que qu’une partie des images puissent être choquantes. »