Stade de France : polémique sur les chiffres, dysfonctionnements….Revivez l’audition de Gérald Darmanin devant le Sénat

Stade de France : polémique sur les chiffres, dysfonctionnements….Revivez l’audition de Gérald Darmanin devant le Sénat

Après le fiasco de l’organisation de la finale de la ligue des champions au Stade de France, la nouvelle ministre des Sports, d’Amélie Oudéa-Castéra et le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin étaient auditionnés au Sénat. lls se sont s’expliqués sur les failles du dispositif de sécurité. Un évènement que vous avez pu suivre en direct sur Public Sénat à partir de 17h.
Simon Barbarit

Par Public Sénat

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A un an de la Coupe du monde de rugby et à deux ans des JO, les débordements à l’entrée du Stade de France qui accueillait samedi soir la finale de la ligue des champions, inquiètent les sénateurs au point d’envisager la création d’une commission d’enquête.

En attendant, la ministre des Sports, d’Amélie Oudéa-Castéra et le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin sont auditionnés par la commission des lois et de la culture à partir de 17h. Un évènement à suivre en direct sur Public Sénat et sur la vidéo ci-dessus.

» Lire notre article. Stade de France : Darmanin et Oudéa-Castéra sommés de s’expliquer devant les sénateurs

20h : « Il est évident que le ministère de l'Intérieur a des efforts très importants à faire pour la coupe du monde de rugby et les Jeux Olympiques »

En conclusion, Gérald Darmanin a évoqué les perspectives de travail sur l’organisation de grands événements sportifs : « Sur la modernisation de l’ordre public, sur la lutte anti drone, les images que nous pourrions utiliser, les attaques cyber, il est évident que le gouvernement de la République et le ministère de l’Intérieur en particulier a des efforts très importants à faire pour la coupe du monde de rugby et les Jeux Olympiques. » Il a par ailleurs proposé aux parlementaires de venir « périodiquement » présenter aux Assemblées « les enjeux, les moyens de modernisation et les doctrines que nous proposons. » Ce que François-Noël Buffet, le président LR de la commission des Lois, a accepté.

19h44 : Gérald Darmanin : « A ma connaissance, il n’y a pas eu de plaintes et de désignations d’agressions sexuelles »

La sénatrice Valérie Boyer (LR) a interrogé Gérald Darmanin sur de possibles agressions sexuelles lors des incidents au Stade de France. Des témoignages relayés par la presse. Le ministre de l’Intérieur précise qu’à sa connaissance, « il n’y a pas eu de plaintes et de désignations d’agressions sexuelles. »

18h45 : Interpellé sur la délinquance en Seine-Saint-Denis, Gérald Darmanin dénonce « des liens nauséabonds »

« Grâce à ce que tout le monde appelle le fiasco de samedi soir, tout le monde a pu découvrir que la Seine-Saint-Denis n’était pas la Californie sans la mer, comme a pu le dire le Président de la République récemment. » C’est ainsi que Jacqueline Esutache-Brinio (LR) a interpellé Gérald Darmanin à propos de la gestion de la finale de la Ligue des Champions opposant le Real de Madrid à Liverpool, qui s’est tenue au Stade de France samedi dernier. D’après elle, le contraste avec le Stade de France inauguré en 1998 est saisissant : « Le Stade de France a ouvert en 1998 et la France a changé depuis. » Surtout, elle accuse le ministre de l’Intérieur de « déni » dans l’analyse des événements, en sous-entendant que les incidents observés étaient dus à la délinquance qui gangrènerait la Seine-Saint-Denis : « Vos propos ont beaucoup choqué, pourquoi un tel déni de ce qu’il s’est réellement passé ? Pourquoi ne pas dénoncer la réalité de ce qu’il s’est passé ? Pourquoi ne pas présenter des excuses aux Espagnols et aux Anglais ? Avez-vous renoncé à restaurer l’ordre public partout dans notre pays ? »

« Vous évoquez avec beaucoup d’insultes la Seine-Saint-Denis », lui a répondu Gérald Darmanin, en accusant la sénatrice du Val d’Oise de procéder à une « essentialisation de la délinquance en évoquant des nationalités, et en mettant en pâture des liens très nauséabonds. » Le ministre de l’Intérieur y voit des insinuations « extrêmement déplacées » : « Quand vous dites que la Seine-Saint-Denis et la France ont changé, vous faites le jeu de partis assez extrêmes. J’ai le droit d’être choqué par ce point et je n’ai pas à donner des nationalités – on m’a forcé à le faire pour lutter contre des fake news – des personnes que nous interpellons. »

Gérald Darmanin va même plus loin, en se demandant quand on lui posera des questions sur l’origine ou l’apparence des personnes interpellées. « J’imagine que la prochaine question c’est quel type de français nous avons interpellé », a ainsi taclé le ministre de l’Intérieur. Sur un éventuel raté sur les interpellations des détenteurs de faux billets, Gérald Darmanin a assumé que les forces de l’ordre aient priorisé la « gestion de foule » : « Les policiers d’ordre public n’interpellent pas les gens. Quand vous avez une foule de milliers de personnes, ils ont à gérer une foule, donc en effet, la consigne donnée n’est pas d’arrêter des gens qui ont des faux billets, c’est de gérer une foule. »

18h30 : le sénateur Michel Savin, spécialiste des questions sportives n’est pas convaincu par les arguments de Gérald Darmanin sur les chiffres polémiques

18h11 : Amélie Oudéa-Castéra détaille les pistes d’amélioration dans la gestion de grands événements sportifs

En plus de l’enquête de l’UEFA, la ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra a annoncé avoir demandé un rapport public au préfet Cadot, délégué interministériel aux grands événements sportifs, et ancien préfet de police de Paris, qui devra « rassembler l’ensemble des analyses partagées par toutes les parties prenantes. » Pour la ministre des Sports, le but « est de nous améliorer » dans la gestion des grands événements sportifs, en évoquant quelques pistes. D’abord, une amélioration de la « gestion des flux à la sortie des transports publics », notamment pendant des grèves, en ayant « des situations de repli bien coordonnées » et en « améliorant les dispositifs de barriérage. »

Plus spécifiquement, au Stade de France, la question de « l’optimisation de cette zone de premier filtrage » ou « une piétonnisation de certaines voies d’accès pour écarter les risques de croisement de flux » piétons et routiers. Ensuite, la ministre des Sports entend travailler à « la communication, la signalétique », pour donner une meilleure information aux supporters, et notamment concernant les transports en commun.

L’un des autres grands enjeux pour Amélie Oudéa-Castéra, c’est la coordination entre les forces de l’ordre et la sécurité privée, une « filière cruciale pour la meilleure gestion et la sécurisation de nos grands événements. » Enfin, la ministre des Sports a abordé la question-clé de cette affaire, la billetterie. Elle évoque une « utilisation plus systématique des billets électroniques », avec un « travail sur la blockchain pour fiabiliser » le contrôle des billets pour rentrer dans le stade. Afin « d’améliorer les techniques de prévention de la fraude », avec « une coopération européenne et internationale en matière de renseignement »

17h53. Gérald Darmanin affirme que l’utilisation du gaz lacrymogène « a sauvé des vies », et s’excuse pour « les dégâts causés sur les enfants »

 

« Il y a eu des gestes inappropriés et disproportionnés de la part d’un certain nombre de policiers ou de gendarmes mobiles ». Il aura fallu attendre la fin de son propos préliminaire pour que le locataire de Beauvau reconnaisse des erreurs dans le maintien de l’ordre aux abords du Stade de France, samedi soir. Un mea culpa tout en maîtrise car selon lui « les décisions qui ont été prises ont permis de sauver des vies ».

Les images des forces de l’ordre gazant des supporters pacifiques ont marqué l’opinion. Gérald Darmanin indique que l’IGPN a été saisi de deux cas. La semaine prochaine, un dispositif de dépôt de plainte sera mis en place à Madrid et à Liverpool, « les Anglais et les Espagnols pourront saisir l’IGPN. On leur expliquera (comment faire) », assure-t-il avant d’ajouter. « J’ai vu personnellement deux faits où manifestement l’usage du gaz lacrymogène était contraire aux règles d’emploi et j’ai demandé et j’ai demandé des sanctions au préfet de police ».

Toutefois, le ministre de l’Intérieur prend soin de rappeler le contexte. « Pour faire reculer une foule qui va connaître un écrasement, les policiers et les gendarmes ont utilisé des moyens de dispersion […] les CRS et les gendarmes mobiles n’avaient pas d’autres moyens de faire disperser la foule sinon c’était des grenades anti rassemblement ou des LBD », explique-t-il.

Gérald Darmanin réaffirme que « le gaz lacrymogène a permis de sauver un certain nombre personnes de l’écrasement. Il aussi causé de gros dégâts sur les enfants. Je voudrais m’en excuser et des sanctions seront prises », conclut-il.

17h40 : Gérald Darmanin tente de s’expliquer sur les chiffres polémiques

« Vous avez évoqué un phénomène massif de faux billets, de l’ordre de 30 000 à 40 000. Depuis, l’UEFA a indiqué que seuls 2 800 billets avaient été identifiés comme falsifiés lors du passage des portiques, ce chiffre pouvant être gonflé par des problèmes techniques. Comment ces fraudes, bien plus limitées qu’annoncées, auraient pu jouer le rôle déterminant que vous leur attribuez dans les événements de samedi soir ? », a lancé au ministre le sénateur LR François-Noël Buffet, qui préside la commission des Lois du Sénat. « Nous n’avons jamais dit qu’il s’agissait de 35 000 faux billets, mais de personnes soit non porteuses de billets, soit porteuses de faux billets, se rajoutant aux 75 000 personnes avec un vrai billet », a corrigé Gérald Darmanin. Soit au moins 110 000 personnes qui se seraient trouvées samedi soir à l’intérieur et aux abords du Stade de France.

17h38 : Gérald Darmanin revient sur « les vrais faux billets »

Le ministre de l’Intérieur indique que plus de 50 % des billets étaient faux. Et Gérald Darmanin de préciser qu’il y avait plusieurs types de faux billets.

17h30 : Il y avait 15 000 personnes entre la sortie du RER D et le pré-filtrage

17h25 : Gérald Darmanin : « 6500 policiers ont été mobilisés pour cet évènement »

Devant les sénateurs, le ministre de l’Intérieur précise que la France a eu 3 mois pour organiser la finale de la ligue des champions qui devait se tenir initialement à Saint Petersbourg. Gérald Darmanin indique que « 6500 policiers ont été mobilisés. C’est l’évènement sportif, depuis que je suis ministre qui a mobilisé le plus de policiers et de gendarmes ».

17h22 : Gérald Darmanin : « Il est évident que les choses auraient pu être mieux organisées »

 

17h20 : Le président de la commission de la culture interroge Gérald Darmanin afin de savoir si les incidents auraient pu être évités

17h15 : François-Noël Buffet pointe les réactions politiques suite aux incidents du Stade de France

17h10 : François-Noël Buffet, le président de la commission des lois ouvre l’audition des ministres

 

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