Le Parti socialiste demande que le discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe, prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne, soit décompté des temps de parole et inscrit dans les comptes de campagne de la majorité présidentielle. Pour le patron du PS, invité de Public Sénat, le chef de l’Etat est devenu « candidat à cette élection européenne ».
Stations de ski : « Ce n’est pas sur un tire-fesses qu’on attrape le covid », s’emporte Loïc Hervé
Par Pierre Maurer
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En première ligne depuis plusieurs semaines pour défendre le secteur de la montagne, le sénateur centriste Loïc Hervé a interpellé ce mercredi le secrétaire d’Etat aux affaires européennes, Clément Beaune, au sujet, selon lui, de l’absence de coordination européenne sur l’ouverture des remontées mécaniques. Dans son viseur : l’ouverture des stations en Suisse, par exemple, et la volonté du gouvernement d’interdire les citoyens français de s’y rendre.
L’ancien « sherpa Europe » d’Emmanuel Macron, Clément Beaune, a d’abord rappelé que la décision du gouvernement n’était pas de « gaieté de cœur » mais « parce que nous savons qu’il y a des lieux de rassemblements qui peuvent être dangereux dans un moment où l’épidémie n’est pas totalement maîtrisée ». « Si nous rouvrions trop tôt, nous prendrions un risque sanitaire et économique pour les acteurs concernés car si l’épidémie continue à se développer de manière générale, c’est le haut de la saison, notamment le mois de février qui serait remis en cause », a-t-il plaidé.
« Sur la coordination européenne, nous l’avons initiée », a signalé Clément Beaune. « Elle est inédite. Grâce à l’initiative que nous avons prise pour éviter qu’il y ait une forme de concurrence excessive ou déloyale et un risque sanitaire de réimportation du virus, l’Italie a annoncé la fermeture de ses stations pour la période des fêtes, c’est le cas aussi de l’Allemagne, de la Bulgarie, de la Slovénie. C’est aussi le cas d’Andorre, qui a changé de décision à la suite de cet effort de coordination, et je tiens à préciser que pour l’Espagne et l’Autriche, tout sera fermé. Hôtels, bars, restaurants, et une quarantaine est imposée. Donc il n’y aura de fait pas de concurrence touristique », a-t-il abondé. Puis de détailler, pour les pays où l’ouverture des stations est autorisée : « En Espagne, il y a trois communautés qui ont des stations de ski, notamment la Catalogne et nous avons fait en sorte qu’il y ait une interdiction pour les non-résidents dans ces régions, d’accéder aux stations. Les autorités espagnoles mettront en place des contrôles. Nous le ferons aussi pour la Suisse, si nous n’arrivons pas à mener une coordination diplomatique dans les prochains jours. Nous continuons à le faire mais ce sont des décisions cantonales en Suisse. »
« Ce n’est pas sur un tire-fesses qu’on attrape le Covid », a rétorqué Loïc Hervé, insatisfait par la réponse du secrétaire d’Etat, demandant en sus des explications sur les fondements juridiques des contrôles aux frontières pour aller en Suisse. À une question suivante et similaire de la sénatrice Les Républicains Sylviane Noël sur le désespoir économique des stations, Clément Beaune a rappelé les mesures de soutien économique mises en place par le gouvernement, notamment un « dispositif de soutien ad hoc et ciblé » pour les stations. « L’objectif du gouvernement est une réouverture progressive », a-t-il répété. Le Premier ministre recevra les acteurs du secteur de la montagne le 11 décembre prochain pour un nouveau bilan d’étape.