Statut de la Polynésie: une réforme pour « calmer la population » sur « le fait nucléaire »
La réforme du statut de la Polynésie française, qui doit être examinée mercredi au Sénat, vise d'abord à "calmer la population"...

Statut de la Polynésie: une réforme pour « calmer la population » sur « le fait nucléaire »

La réforme du statut de la Polynésie française, qui doit être examinée mercredi au Sénat, vise d'abord à "calmer la population"...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La réforme du statut de la Polynésie française, qui doit être examinée mercredi au Sénat, vise d'abord à "calmer la population" et l'opinion internationale sur la reconnaissance du "fait nucléaire", a indiqué mardi le président de la Polynésie Édouard Fritch.

Dans les textes (loi organique et loi simple) qui seront examinés en procédure accélérée, figurent notamment dans l'article 1, la confirmation de "la reconnaissance, par l'État français, du rôle joué par la Polynésie française dans le développement de sa politique de dissuasion nucléaire" et le rappel "que leurs conséquences doivent être prises en compte dans tous les domaines".

De 1966 à 1996, les atolls de Mururoa et Fangataufa ont été le théâtre de 193 essais nucléaires, qui ont eu des effets sur la santé et l'environnement des populations.

"La reconnaissance du fait nucléaire était importante pour le peuple polynésien, c'était mon objectif essentiel", a déclaré M. Fritch à la presse, à l'issue d'un entretien avec le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand.

"Je veux calmer ma population sur cette histoire, je veux calmer l'opinion publique internationale, on en parle beaucoup aux Nations-unies", a-t-il expliqué.

"Aujourd'hui, je peux assurer que l'Etat français exercera toutes ses compétences pour venir au secours des vétérans qui ont servi à Mururoa et Fangataufa, et de la population, et qu'il veillera aussi aux difficultés que nous avons sur le plan environnemental et pour la reconversion de l'économie polynésienne", a-t-il ajouté.

Les textes, qui seront ensuite examinés à l'Assemblée, comprennent également une actualisation du statut d'autonomie dont bénéficie la Polynésie. Ils prévoient par exemple d'encourager la coopération entre les communes et la collectivité de la Polynésie française, notamment pour le recouvrement des impôts locaux et l'exercice concomitant de certaines compétences (politique de la ville, protection et mise en valeur de l'environnement, etc.).

Ils redéfinissent aussi les compétences des communautés de communes pour faciliter le développement de l'intercommunalité, et revoient le régime des "lois du pays" pour qu'elles puissent être promulguées plus rapidement.

"Ce que nous attendons, c'est d'avoir les moyens de travailler dans de bonnes conditions, que ce statut ne viennent pas créer des difficultés lorsque l'assemblée de Polynésie prend ses lois, lorsque le gouvernement prend des décisions", a expliqué M. Fritch.

Partager cet article

Dans la même thématique

MANIFESTATION BLOQUONS TOUT
9min

Politique

La taxe Zucman plébiscitée par 86 % des Français : « Il se passe un truc massif et transpartisan dans le pays »

Un sondage Ifop, commandé par le PS, montre que la taxe Zucman sur les ultrariches est soutenue jusque dans les rangs des sympathisants LR, à 89 %, et Renaissance, à 92 %. Une victoire idéologique pour la gauche, plus habituée aux défaites ces dernières années ? « Ce sondage montre que les efforts doivent être mieux répartis », selon Frédéric Dabi de l’Ifop, et reflète surtout « un malaise dans le pays ».

Le

SIPA_01215443_000022
8min

Politique

Nouveau gouvernement : Les Républicains tiraillés entre « rupture » et maintien au pouvoir

Dans l’expectative en attendant la fin des consultations de Sébastien Lecornu, Les Républicains voudraient prolonger leur bail au gouvernement et ont posé leurs conditions. Des conditions pour la plupart antinomiques avec celles des socialistes actuellement au centre de l’attention du Premier ministre. De quoi apporter de l’eau au moulin de Laurent Wauquiez qui entend toujours être l’incarnation de la « rupture » avec le pouvoir macroniste.

Le