STX France: Montebourg pour une « nationalisation, peut-être temporaire »
Arnaud Montebourg, ancien ministre du Redressement productif et candidat à la primaire organisée par le PS, a plaidé dimanche...

STX France: Montebourg pour une « nationalisation, peut-être temporaire »

Arnaud Montebourg, ancien ministre du Redressement productif et candidat à la primaire organisée par le PS, a plaidé dimanche...
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Arnaud Montebourg, ancien ministre du Redressement productif et candidat à la primaire organisée par le PS, a plaidé dimanche pour "la nationalisation, qui est peut-être temporaire, de STX" afin de "construire l'alliance en force" avec l'italien Fincantieri.

Interrogé sur le cas des chantiers navals de Saint-Nazaire (2.600 salariés), M. Montebourg a répondu sur BFMTV que "l'Etat devrait construire l'alliance avec Fincantieri, les chantiers navals italiens". "Les Italiens sont des Européens, donc nous pouvons quand même trouver des points de conciliation" mais "ce sont des concurrents, donc nous devons veiller à défendre nos intérêts", a-t-il observé.

"Je me suis prononcé en faveur de la montée au capital, jusqu’à la nationalisation, jusqu’à 51%, que ce soit par l’intermédiaire de l’agence des participations de l’Etat ou par l’intermédiaire de DCNS, qui est une entreprise publique", a-t-il déclaré.

Et d'affirmer que "cela en vaut la peine" car "nous sommes leaders mondiaux dans la fabrication de navires de croisière, nous avons dix ans de carnet de commandes à Saint-Nazaire, des milliers d'emplois sont en cause".

"Et je demande au gouvernement de procéder à la nationalisation, qui est peut-être temporaire, de STX, de manière à construire l’alliance en force avec nos amis italiens de Fincantieri", a lancé celui qui n'avait pas eu gain de cause sur sa proposition de nationalisation temporaire en 2012 du site sidérurgique mosellan de Florange.

En déplacement mercredi à Saint-Nazaire, le secrétaire d’État à l'Industrie, Christophe Sirugue, a exposé aux organisations syndicales les "cinq priorités" du gouvernement dans ce dossier: maintien de l'activité à Saint-Nazaire, sauvegarde du réseau de sous-traitance, absence de transfert de commandes sur des sites du constructeur naval italien, entrée au capital de l'industriel français DCNS et préservation de la propriété industrielle.

Fincantieri est le seul candidat à avoir déposé une offre pour reprendre la filiale florissante du groupe sud-coréen STX Offshore and Shipbuliding, qui accumule pour sa part les difficultés financières.

Le constructeur naval italien, basé à Trieste et comptant près de 19.000 employés, a été retenu pour engager des discussions de reprise de STX France par le tribunal de commerce du district central de Séoul, chargé d'examiner la procédure de redressement judiciaire du groupe sud-coréen.

Les syndicats de STX à Saint-Nazaire se sont dits jeudi peu rassurés, notamment sur l'emploi, par les garanties demandées par l’État à l'italien dans les négociations sur le rachat.

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