Suspension des soignants non-vaccinés : un sénateur alerte sur les risques dans les territoires ruraux
Malgré l’obligation qui court depuis le 15 septembre, 300 000 professionnels de santé refusent toujours de se faire vacciner. Bruno Belin sénateur LR de la Vienne, alerte Olivier Véran sur les conséquences que ces suspensions de soignants entraînent dans les territoires ruraux, déjà touchés par la désertification médicale.

Suspension des soignants non-vaccinés : un sénateur alerte sur les risques dans les territoires ruraux

Malgré l’obligation qui court depuis le 15 septembre, 300 000 professionnels de santé refusent toujours de se faire vacciner. Bruno Belin sénateur LR de la Vienne, alerte Olivier Véran sur les conséquences que ces suspensions de soignants entraînent dans les territoires ruraux, déjà touchés par la désertification médicale.
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« J’ai été extrêmement surpris par le nombre de soignants qui refusent de se faire vacciner. Quand on est professionnel de santé on est quand même animé par la volonté de sauver des vies. J’en appelle à la responsabilité des soignants ». Pharmacien en activité et sénateur LR de la Vienne, Bruno Belin reste encore effaré des chiffres communiqués par le ministère de la Santé, la semaine dernière.

Jeudi dernier, sur RTL Olivier Véran annonçait que 3 000 membres des personnels des établissements de santé ont été suspendus, car ils n’avaient pas reçu au moins une première injection d’un vaccin contre le covid-19. Pour mémoire, depuis le 15 septembre, les soignants ont l’obligation d’être vacciné sous peine d’être suspendus.

Sollicité par 20 Minutes cette semaine, le ministère de la Santé indique même que 300.000 professionnels de santé ne seraient toujours pas vaccinés. « Nous parlons d’un public de 2,7 millions de salariés », avait tempéré le ministre, assurant que « la continuité des soins » était assurée ». D’autant plus que, selon lui, « beaucoup d’entre eux ont décidé de se faire vacciner, voyant que l’obligation était une réalité ».

Mais voilà, pour Bruno Belin, les chiffres ont pris une réalité concrète dans sa circonscription, déjà touchée par la désertification médicale. Depuis une semaine, le seul médecin d’une petite commune a cessé son activité. Selon lui, parce qu’il refuse de se faire vacciner. « Ce week-end, j’ai vu affluer des gens en arrêt de traitement, qui n’avaient pas pu avoir un renouvellement de leur ordonnance. Le médecin de la commune voisine va se retrouver saturé. On ne va pas pouvoir travailler tout l’hiver comme ça ».

Bruno Belin a donc rédigé une question écrite au ministre de la Santé afin d’avoir des précisions sur « les mesures envisagées pour répondre aux carences » que ces suspensions entraînent. Il demande également un accompagnement pour « les professionnels vaccinés qui, de fait, connaissent une surcharge de travail alors que leur activité est déjà très tendue ».

Sur Facebook, le médecin évoqué par Bruno Belin, dénonce « les rumeurs » à son endroit. En arrêt maladie jusqu’au 4 octobre, il assure s’être fait vacciner. Se disant « épuisé », le médecin invite ses patients à diriger leur « colère vers nos institutions politiques ».

Contacté par publicsenat.fr, le médecin n’a pas donné suite à notre appel.

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