La nouvelle réforme de l’assurance chômage que prépare le gouvernement passe mal chez les sénateurs. « On a dévoyé la gouvernance de l’assurance chômage », dénonce la sénatrice LR Frédérique Puissat, qui défend le rôle des syndicats et du patronat. « Attaché » aussi au paritarisme, le centriste Olivier Henno, « comprend » en revanche l’idée de réduire la durée des indemnisations. Quant à la socialiste Monique Lubin, elle se dit « atterrée » que le gouvernement relaye « cette espèce de légende selon laquelle les gens profiteraient du chômage ».
Sylvain Maillard : « On a été élu pour faire baisser le chômage »
Par Alice Bardo
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Les députés LREM élisent aujourd’hui le président de l’Assemblée nationale. Quatre candidats sont pour l’instant en lice : un visage connu, François de Rugy, et deux quasi inconnus, Brigitte Bourguignon, Philippe Folliot et Sophie Errante. « Pour le symbole », Sylvain Maillard « comme d’autres » auraient préféré que ce soit une femme, « mais évidemment on va choisir le candidat ou la candidate qui a les capacités pour tenir le rôle ».
Outre la parité, l’exigence de renouvellement était l’une des promesses d’Emmanuel Macron. Et Sylvain Maillard compte bien se plier à cette exigence : « Mon engagement est pour 5 ans. J’ai eu une vie d’entrepreneur avant, j’espère que j’aurais une vie d’entrepreneur après. » Quant à l’annonce de Jean-Pierre Raffarin de quitter la vie politique, il répète à l’envi la nécessité de mettre fin à ces « mandats éternels ». « Le mouvement collectif s’inscrit dans le long terme, mais nos carrières à nous s’inscrivent au maximum dans le moyen terme », estime le député novice. Et d’ajouter : « La vie politique est épuisante. On passe énormément de temps à vouloir durer et pas à faire. »
« Me faire engueuler, ça remet les idées au clair »
Sylvain Maillard fait partie de ces députés « issus de la société civile ». Chef d’entreprise, il espère d’ailleurs pouvoir retourner un jour par semaine « maximum » auprès de ses salariés : « Me faire engueuler, revenir dans des réalités, refaire mes fiches de paie, ça remet les idées au clair. »
Son expérience, il veut la mettre au profit de son mandat. Il compte tout particulièrement se consacrer à la réforme de la formation professionnelle. « C’est l’un des piliers de notre projet et l’un des grands chantiers de réforme du quinquennat », explique-t-il. Un discours qui fait écho à celui d’Emmanuel Macron, et ce à plusieurs reprises : « On a été élu en priorité pour faire baisser le chômage et c’est là-dessus qu’on sera jugé au bout de 5 ans » ; « Nous sommes là pour réformer profondément le monde du travail » ; « Il faut un climat qui permette aux chefs d’entreprise d’avoir l’envie d’embaucher ».
Concernant l’ « hyper présidentialisation » du régime qui inquiète certains, il rappelle que ce sont « les Français qui l’ont élu ». Et il ne voit d’ailleurs aucun problème à ce que le Président prévoit de convoquer le Parlement en Congrès à Versailles la veille de la déclaration de politique générale du Premier ministre : « C’est lui le maître des horloges. »