Syrie: 13 jihadistes français remis à l’Irak “seront jugés selon la loi irakienne”

Syrie: 13 jihadistes français remis à l’Irak “seront jugés selon la loi irakienne”

Les 13 Français soupçonnés d'être des combattants du groupe jihadiste Etat islamique (EI) et remis par les forces arabo-kurdes de Syrie aux...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Les 13 Français soupçonnés d'être des combattants du groupe jihadiste Etat islamique (EI) et remis par les forces arabo-kurdes de Syrie aux autorités irakiennes "seront jugés selon la loi irakienne", a déclaré lundi le président irakien à Paris.

"13 éléments de Daech" remis aux autorités irakiennes "seront jugés selon la loi irakienne et c'est dans ce cadre que nous agissons", a déclaré le président irakien Barham Saleh à l'issue d'un entretien avec le président français Emmanuel Macron à l'Elysée.

"Pour les Français majeurs détenus transférés" en Irak par les FDS," ils relèvent d'abord des autorités de ce pays, à qui il revient de décider souverainement s'ils doivent faire l'objet de procédures judiciaires sur place", a renchéri Emmanuel Macron.

"Ces personnes ont le droit de bénéficier de la protection consulaire, à ce moment notre réseau diplomatique sera mobilisé en ce sens", a-t-il cependant ajouté, expliquant qu'il pourrait alors confirmer leur identité.

Soutenues par les frappes aériennes de la coalition dirigée par les Etats-Unis, les FDS ont piégé les jihadistes dans moins d'un demi km2 dans un hameau du désert syrien

Groupe Etat islamique : combattants et retours
Carte des principaux pays d'origine des combattants du groupe Etat islamique, total des affiliés et total des retours selon un rapport du Centre international pour l'étude de la radicalisation (ICSR)
AFP

La France, frappée ces dernières années par des attentats revendiqués par l'EI et parfois planifiés depuis la Syrie, était jusqu'ici opposée au retour en France des jihadistes français. Mais, avec le départ annoncé des Américains, elle a dit désormais examiner "toutes les options", dont le rapatriement.

Il faut "éviter qu'un certain nombre de jihadistes se retrouvent dans la nature et se dispersent", a plaidé récemment à Bagdad la ministre française des Armées Florence Parly.

Par ailleurs le président français s'est félicité de la décision américaine de maintenir environ 200 soldats dans le nord-est syrien, après que Washington avait annoncé en décembre un retour "immédiat" des 2.000 soldats américains engagés dans la lutte contre l'EI en Syrie.

"La décision américaine est une bonne chose, je ne peux que me féliciter de ce choix, qui correspond à ce que nous avons rappelé, la nécessité de rester aux cotés des FDS et de ceux qui ont oeuvré à la lutte contre Daech". Ce choix, "nous l'avons accompagné politiquement et nous continuerons dans le cadre de la coalition à oueuvrer dans la région", a-t-il dit.

Interrogé enfin sur la visite ce jour de son prédécesseur François Hollande en Irak, il a indiqué qu'il n'avait "pas à commenter un déplacement privé, même si nous en assurons la sécurité comme il se doit pour un ancien président de la République" et souligné que cette visite "ne saurait engager en rien les choix diplomatiques actuels".

Dans la même thématique

France Israel Palestinians Campus Protests
6min

Politique

Sciences Po bloqué : la droite sénatoriale dénonce « la pensée totalitaire d’une minorité d’extrême gauche »

La mobilisation de plusieurs dizaines d’étudiants en soutien aux Palestiniens se poursuit à Sciences Po. Après avoir été délogés par les forces de l’ordre dans la nuit de mercredi à jeudi, les étudiants occupaient toujours les lieux ce vendredi. Une action en miroir de celles qui ont lieu sur les campus américains. La droite sénatoriale dénonce l’importation « du wokisme » d’outre Atlantique.

Le

Syrie: 13 jihadistes français remis à l’Irak “seront jugés selon la loi irakienne”
5min

Politique

Européennes 2024 : après le discours d’Emmanuel Macron, Olivier Faure veut saisir l’Arcom au nom de « l’équité » entre les candidats

Le Parti socialiste demande que le discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe, prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne, soit décompté des temps de parole et inscrit dans les comptes de campagne de la majorité présidentielle. Pour le patron du PS, invité de Public Sénat, le chef de l’Etat est devenu « candidat à cette élection européenne ».

Le