La nouvelle réforme de l’assurance chômage que prépare le gouvernement passe mal chez les sénateurs. « On a dévoyé la gouvernance de l’assurance chômage », dénonce la sénatrice LR Frédérique Puissat, qui défend le rôle des syndicats et du patronat. « Attaché » aussi au paritarisme, le centriste Olivier Henno, « comprend » en revanche l’idée de réduire la durée des indemnisations. Quant à la socialiste Monique Lubin, elle se dit « atterrée » que le gouvernement relaye « cette espèce de légende selon laquelle les gens profiteraient du chômage ».
Syrie: Ayrault dénonce le “cynisme glacial” de Fillon
Par Public Sénat
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Le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault a dénoncé vendredi "le cynisme glacial" de François Fillon sur la Syrie, et lui a reproché de méconnaître la réalité du dossier.
"M. Fillon a dit que l'indignation n'avait jamais sauvé une vie. Je suis désolé. C'est l'indifférence qui tue", a lancé M. Ayrault sur RTL, alors que la ville d'Alep a été quasiment reconquise par le régime syrien après un mois d'une offensive meurtrière et dévastatrice.
"Je ne comprends pas François Fillon. Il montre un cynisme glacial alors qu'aujourd' hui il faut un peu de générosité", a poursuivi le ministre.
François Fillon, qui a dénoncé jeudi "l'échec de la diplomatie occidentale en Syrie", a réclamé une initiative européenne pour réunir autour de la table des négociations tous les protagonistes, "y compris ceux qui commettent des crimes".
"M. Fillon découvre la réalité du dossier ou quoi ?", a rétorqué M. Ayrault. "Je ne comprends pas ce qu'il dit", a-t-il ajouté, rappelant que les diplomaties occidentales discutaient avec les alliés russes et iranien du régime de Damas , et qu'elles avaient tenté de faire négocier les belligérants, opposition et représentants du régime de Bachar al-Assad.
Des négociations intersyriennes ont eu lieu à Genève en 2014 et 2016, mais elles ont toutes échoué.
"Quand on veut faire la paix, on négocie avec les belligérants", a répété M. Ayrault, appelant encore une fois à une reprise des négociations. Mais, a-t-il ajouté, "si vous imaginez qu'à la fin (du processus politique) c'est Bachar al-Assad qui continuera à diriger la Syrie, vous faites fausse route".
François Fillon, qui professe son "grand respect pour la Russie" et entretient de bonnes relations avec Vladimir Poutine, n'a de cesse de réclamer un dialogue avec Moscou, et a estimé jeudi à Bruxelles que l'Europe doit avoir une stratégie de long terme avec la Russie et pas seulement agir avec des émotions et des réactions".