Syrie: la délégation de parlementaires français bloquée à la frontière turque
La délégation de trois députés français qui comptait se rendre lundi en Syrie, pour obtenir une aide humanitaire à la ville d...

Syrie: la délégation de parlementaires français bloquée à la frontière turque

La délégation de trois députés français qui comptait se rendre lundi en Syrie, pour obtenir une aide humanitaire à la ville d...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La délégation de trois députés français qui comptait se rendre lundi en Syrie, pour obtenir une aide humanitaire à la ville d'Alep, a été bloquée à la frontière turque, ont indiqué à la mi-journée plusieurs de ces élus.

"Nous avons été bloqués à Kilis" (sud-est de la Turquie), "l'endroit où on passe pour aller vers la zone d'Alep", a indiqué à l'AFP Patrick Mennucci (PS).

"Les Turcs n'ont pas voulu qu'on passe. Ils ont dit qu'il y avait eu des bombes au chlore et qu'il y avait un nuage" dangereux, a ajouté ce membre de la commission des Lois de l'Assemblée, depuis un hôpital de Kilis où sont soignés des Syriens.

M. Mennucci a précisé que la délégation, composée, outre lui-même, d'Hervé Mariton (LR), de Cécile Duflot (écologiste) et Jacques Boutault (maire EELV du 2e arrondissement de Paris), avec le "maire" d'Alep-Est Brita Hagi Hasan, avait "attendu presque trois heures".

"On essaye encore" de franchir la frontière, a-t-il indiqué, jugeant toutefois que ce serait "très compliqué".

MM. Mariton et Boutault ont confirmé à l'AFP que la délégation avait été bloquée à la frontière turque.

Les élus français devraient faire une conférence de presse à 19H00 (heure locale) à Gaziantep (sud-est de la Turquie).

Comme M. Mennucci, M. Mariton a estimé qu'il n'y avait "pas de motifs" au blocage de leur délégation.

"Les Syriens sont déçus, mais je pense qu'on a avancé avec nos discussions ce (lundi) matin avec l'ONU", que "notre voyage fait bouger les choses", a estimé le député PS des Bouches-du-Rhône. Il s'est notamment félicité que le président Hollande reçoive des responsables d'ONG médicales françaises et internationales actives en Syrie.

Dans un communiqué, la délégation affirme que, selon les responsables onusiens rencontrés, "une évacuation des 100.000 civils encore présents à Alep-Est est possible" et ne prendrait que 24 heures.

Cette évacuation pourrait se faire à pied "puisque qu’il n’y a que 4 km à parcourir pour sortir des zones contrôlées par le régime", ont ajouté ces élus, précisant que "les rebelles armés ne bloquent pas la sortie des civils".

"Le seul point de blocage à la mise en place de ce plan d’urgence provient des autorités russes", selon la délégation, selon qui "l’ONU ne pourra pas intervenir (...) tant que les bombardements ne sont pas suspendus ne serait-ce que 24 heures".

"Les autorités russes sont-elles prêtes à laisser l’ONU intervenir avant la fin de la semaine et à laisser les civils évacuer la ville en sécurité?" demandent les députés, soulignant que, dans le cas contraire, "la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, les États-Unis et autres puissances militaires doivent envisager une intervention afin de sécuriser eux-mêmes ce corridor de 4 kilomètres pendant 24 heures".

"Il en va de la vie de dizaines de milliers d’enfants, de femmes et d’hommes", soulignent les élus dans ce communiqué titré "24 heures pour 100.000 vies".

Partager cet article

Dans la même thématique

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le

Syrie: la délégation de parlementaires français bloquée à la frontière turque
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le

Photo horizontale Hollande
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : « Je vois des victimes qui sortent du Bataclan, le regard hagard… », se remémore François Hollande

ENTRETIEN – Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015, l'ancien président de la République revient auprès de Public Sénat sur le déroulé des attaques terroristes de Seine-Saint-Denis et de Paris. Il détaille la gestion de la crise et les décisions prises cette nuit-là, mais analyse aussi l'évolution du pays face à cette épreuve.

Le