Terrasses, restaurants… La mairie de Paris recule sur un projet d’urbanisme contesté
La petite ceinture, qui entoure sur 32 km la capitale, devait se transformer en bars, restaurants, lieux culturels... Contesté par une partie de...

Terrasses, restaurants… La mairie de Paris recule sur un projet d’urbanisme contesté

La petite ceinture, qui entoure sur 32 km la capitale, devait se transformer en bars, restaurants, lieux culturels... Contesté par une partie de...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La petite ceinture, qui entoure sur 32 km la capitale, devait se transformer en bars, restaurants, lieux culturels... Contesté par une partie de la majorité comme par l'opposition, le projet a été retiré à la dernière minute des débats par la mairie de Paris, mardi soir.

"On a eu des conversations avec différents groupes, et il y a quelques propositions qui nous paraissent intéressantes et nécessitent de discuter avec la SNCF (partenaire du projet, ndlr)", a annoncé sobrement à l'AFP Jean-Louis Missika, adjoint de la mairie de Paris en charge de l'urbanisme.

Le plan, qui a pour objectif de réhabiliter quelque 6.000 m2, doit permettre la création d'espaces de loisirs avec "terrasses, cafés, lieux culturels, endroits où s'adonner à ses loisirs, boire", selon la mairie de Paris.

Le projet urbanistique s'inspire, entre autres, de La Recyclerie (ancienne gare Ornano) situé dans un quartier populaire du nord de la capitale, ou de l'ex-"Grand train", non loin, où des producteurs vendent des produits locaux et bios, des musiciens s'y produisent avant de laisser place à la piste de danse.

Jean-Louis Missika, adjoint de la mairie de Paris en charge de l'urbanisme, à Londres le 6 février 2017
Jean-Louis Missika, adjoint de la mairie de Paris en charge de l'urbanisme, à Londres le 6 février 2017
AFP/Archives

Accusé par les écologistes de vouloir créer "un centre commercial à ciel ouvert" dans une ville qui manque déjà d'espaces verts, Jean-Louis Missika a soutenu que "le projet est respectueux de l'environnement".

"Nous n'avons pas l'intention de bétonner la petite ceinture", martelait l'élu, il y a quelques jours encore.

Mais du côté des groupes d'opposition et de certains partis de la majorité, le compte n'est pas bon.

L'opposition de droite (LR) a dénoncé mardi l'absence des maires d'arrondissements concernés (essentiellement les quartiers du Nord et Nord-Est de la capitale) dans le futur conseil d'administration.

Pour les communistes, au côté d'un projet d'aménagement, "c'est important de garder le rail", estiment-ils, suggérant de "créer un vélo-rail, +petit train+ de la découverte, et garder la vie ferroviaire pour le transport" en faisant une boucle autour de la capitale.

"Je suis déçu, on perd du temps", a admis Jean-Louis Missika, proche d'Anne Hidalgo, qui rappelle que "l'objet du vote en Conseil de Paris était seulement de donner le pouvoir à la maire de Paris, de créer une société par action simplifiée (SAS) avec la SNCF, après autorisation du Conseil d'État".

"Le risque, c'est qu'à force de vouloir des garanties, on se retrouve dans des situations où on n'aura rien", prévient l'élu.

Partager cet article

Dans la même thématique

8min

Politique

Budget 2026 : une loi spéciale pour sortir de l’impasse ? « Une solution qui permet uniquement de retarder le problème »

La navette parlementaire continue, et le calendrier budgétaire, lui, se resserre. Le rejet du budget par les députés ce week-end laisse peu d’espoir à un accord sur les lois de finances et de financement de la sécurité sociale de voir le jour dans les temps. De quoi contraindre le gouvernement à plancher sur un projet de loi spéciale, faute de recours au 49-3 et aux ordonnances, une solution pour le moins temporaire.

Le

Rassemblement National meeting in Bordeaux
4min

Politique

Sondage : Jordan Bardella remporterait la présidentielle 2027 quel que soit son adversaire

À dix-huit mois de l’élection présidentielle, Jordan Bardella consolide son statut de personnalité politique préférée des Français et domine largement les intentions de vote pour la présidentielle de 2027. Selon le dernier baromètre Odoxa, il l’emporterait aujourd’hui face à tous ses adversaires potentiels, confirmant une dynamique qui rebat les cartes du paysage politique.

Le