Les actionnaires de Stellantis ont validé mardi 16 avril une rémunération annuelle à hauteur de 36,5 millions d’euros pour le directeur général de l’entreprise Carlos Tavares. Si les sénateurs de tous bords s’émeuvent d’un montant démesuré, la gauche souhaite légiférer pour limiter les écarts de salaires dans l’entreprise.
Tribune de militaires : Adrien Quatennens appelle Emmanuel Macron à s’exprimer
Par Public Sénat
Publié le
Une « guerre civile » qui « couve ». Pour la deuxième fois en l’espace de trois semaines, une tribune signée par des militaires, cette fois en activité, a été publiée dans Valeurs Actuelles. Anonymes, ils dénoncent « le chaos et la violence » et appellent l’exécutif, les parlementaires et les officiers à assurer la « survie du pays ». Plus de 160 000 signatures ont été apposées en signe de soutien, selon un décompte de l’AFP.
Invité de l’émission Audition publique (Public Sénat, LCP-Assemblée nationale, Le Figaro Live), le député la France insoumise Adrien Quatennens a condamné sévèrement cette nouvelle initiative. « L’air de guerre civile qui couve en France, c’est notamment le fait de l’action de ces militaires, de ce qu’ils disent et écrivent », a-t-il réagi, dénonçant la « lâcheté de l’anonymat » mais aussi une opération « fomentée politiquement » par l’hebdomadaire et « les réseaux d’extrême droite qui sont derrière ».
Emmanuel Macron « doit prendre ses responsabilités »
Le député du Nord a, en parallèle, regretté l’attitude de l’exécutif, qu’il considère comme n’étant « pas à la hauteur de ce qu’il faudrait faire ». Au même moment, Jean Castex qualifiait la tribune de « manœuvre politique » de « l’extrême droite », dans une interview à paraître dans Le Parisien. Adrien Quatennens a encouragé l’Elysée à réagir. « Emmanuel Macron, il faudrait qu’il s’en souvienne, est le chef des armées […] Il doit prendre ses responsabilités ». Le parlementaire, proche de Jean-Luc Mélenchon, a estimé que le chef de l’Etat devait intervenir, non seulement, pour les « rappeler à l’ordre », mais aussi pour adresser des « sanctions ». « Un militaire est là pour servir et obéir, pas pour intervenir dans le débat politique », a-t-il martelé.
Saluant l’engagement du général Lecointre, chef d’Etat-Major des armées, lors de la publication de la première tribune, Adrien Quatennens a rappelé que les signataires ne devaient être pas confondus avec la totalité des militaires. « Ces militaires ne représentent pas l’armée républicaine », a-t-il insisté.