La nouvelle réforme de l’assurance chômage que prépare le gouvernement passe mal chez les sénateurs. « On a dévoyé la gouvernance de l’assurance chômage », dénonce la sénatrice LR Frédérique Puissat, qui défend le rôle des syndicats et du patronat. « Attaché » aussi au paritarisme, le centriste Olivier Henno, « comprend » en revanche l’idée de réduire la durée des indemnisations. Quant à la socialiste Monique Lubin, elle se dit « atterrée » que le gouvernement relaye « cette espèce de légende selon laquelle les gens profiteraient du chômage ».
Trump sur le divan
Par Corentin Pastoret
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Donald Trump : l’instabilité au pouvoir ?
Le 6 avril dernier, deux jours après l’attaque chimique meurtrière perpétrée par l’armée de Bachar el-Assad, Donald Trump prend par surprise la communauté internationale. Lui, le fervent défenseur du non-interventionnisme en Syrie vient de frapper les bases militaires syriennes. Un changement de tactique que l’on retrouve aussi à l’égard du gouvernement chinois. Très critique au sujet de la politique économique chinoise lors de la campagne, Donald Trump fait désormais du président Xi Jiping son principal allié sur le dossier nord-coréen. À chaque fois, le président assume son changement de pied et revendique sa flexibilité.
Pour Ali Magoudi, psychanalyste et auteur de nombreux livres sur l’inconscient des hommes politiques, Donald Trump est un personnage égotique « qui parle avant tout de lui et qui est incapable de contenir ses pulsions ». Ainsi, touché par le massacre de jeunes enfants en Syrie, il lance une riposte immédiate. « J’espère qu’à chaque fois qu’il est ému par quelqu’un dans le monde il ne va pas envoyer des bombes », ironise le psychanalyste.
Le besoin d’être aimé
Contrairement à ce que l’on croit, Donald Trump n’a pas toujours été l’ennemi des médias. « Trump aimait la presse quand elle parlait de lui en bien. Il a besoin d’être aimé », rappelle Roxane Frias, journaliste et documentariste américaine. En fait, la querelle date du début de la campagne lorsque les premières critiques à l’encontre de celui qui n’était encore que candidat ont commencé à apparaître dans la presse. L’ancien businessman ne supporte pas la critique et n’hésite pas à réagir violement. Comme le 11 janvier, lors de sa première conférence de presse, où il rejette une question d’un journaliste de CNN, la chaîne de télévision américaine, qui a eu le malheur d’être une des premières à publier des informations sur les liens supposés entre Donald Trump et la Russie.
Viré une fois, il veut virer les autres
Pour Ali Magoudi, si l’on veut comprendre le nouveau président des Etats-Unis, il faut remonter à son enfance. À 13 ans, Donald Trump est « viré » de son école et envoyé à la très stricte école militaire de New York. Un trauma qui le poursuit encore aujourd’hui et qui le pousserait à vouloir « virer les autres ». Exemple avec Twitter qui, selon Ali Magoudi, lui permet d’écarter la presse : « Donald Trump est dans la relation directe à l’autre qu’elle soit violente ou séductrice, il veut à tout prix éjecter le tiers, l’autorité, les médias ». Les réseaux sociaux ont d’ailleurs un autre avantage : permettre de donner sa propre vérité. « Il a du mal avec la vérité donc il l’a manipule en permanence », décrypte Ali Magoudi.
Problème : une fois à la Maison Blanche, le style Trump ne fait plus recette et la côte de popularité du chef de l’Etat s’est effondrée. Ali Magoudi pronostique même au moins une procédure d’impeachment avant la fin de mandat du président.