Ukraine : « La seule voie possible, c’est la diplomatie, car l’alternative, c’est la guerre totale », selon Nicolas Sarkozy

Ukraine : « La seule voie possible, c’est la diplomatie, car l’alternative, c’est la guerre totale », selon Nicolas Sarkozy

« Le temps de la désescalade doit venir », a affirmé l’ancien Président après un entretien avec Emmanuel Macron sur l’Ukraine. « La guerre totale, aucun peuple à travers le monde ne peut la souhaiter. C’est la raison pour laquelle j’ai approuvé la démarche du Président Macron quand il est allé à Moscou », explique Nicolas Sarkozy.
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Face à la gravité de la situation en Ukraine, le chef de l’Etat Emmanuel Macron a rencontré ses prédécesseurs. Après François Hollande, il a consulté Nicolas Sarkozy, ce vendredi à l’Elysée. « La situation internationale est grave et suscite de très légitimes inquiétudes. Ces inquiétudes et cette gravité imposent à chacun de garder un grand sang-froid », a affirmé après la rencontre Nicolas Sarkozy.

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« J’observe que l’agressivité, et le mot est faible, dans les relations internationales, ne cesse de se déchainer semaine après semaine. Le temps de la désescalade doit venir. La seule voie possible, c’est la diplomatie. Car l’alternative à la diplomatie, c’est la guerre, la guerre totale. Soit la diplomatie, soit la guerre totale », prévient Nicolas Sarkozy.

« Il est temps d’inventer les institutions qui permettront le multilatéralisme du XXIe siècle »

« Et cela, la guerre totale, aucun peuple à travers le monde ne peut la souhaiter. C’est la raison pour laquelle j’ai approuvé la démarche du Président Macron quand il est allé à Moscou. La voie du dialogue, de la diplomatie, de la discussion, est difficile, souvent décevante. Mais il n’y a pas d’alternative. Il faut donc continuer dans cette voie. Et si la France ne le fait pas, personne ne le fera à la place de la France », selon l’ancien chef de l’Etat.

A l’avenir, « il faudra faire preuve d’imagination et de créativité, pour créer les conditions de l’installation de nouvelles institutions multilatérales. Aujourd’hui, plus rien ne marche. L’Otan, ça ne fonctionne pas. Le G7, ça ne fonctionne pas. Le G20, dont j’ai voulu la création, ça ne fonctionne pas et même l’ONU, qui oscille entre apathie et immobilisme », pointe Nicolas Sarkozy, selon qui « il est temps d’inventer les institutions qui permettront le multilatéralisme du XXIe siècle ». Et de conclure : « De toute crise, il peut sortir le pire mais parfois il peut sortir le meilleur, s’il y a de l’audace, de l’imagination et une volonté de bâtir la paix ».

 

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