Une erreur de la majorité : « Avoir probablement été trop intelligent dans les mesures de pouvoir d’achat » selon Gilles Le Gendre

Une erreur de la majorité : « Avoir probablement été trop intelligent dans les mesures de pouvoir d’achat » selon Gilles Le Gendre

Sur Public Sénat, le président du groupe La République en marche à l’Assemblée nationale estime que deux erreurs principales ont été commises par le gouvernement et la majorité dans la crise des Gilets Jaunes. « Il est temps que les ronds-points soient dégagés », demande-t-il en parallèle.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Avec l’annonce des mesures sociales d’Emmanuel Macron, la majorité espère un retour à la normale en France, après plus d’un mois de mouvement des Gilets jaunes. « « Ces cinq semaines que nous venons de vivre ont atteint le dynamisme économique de notre pays. Il faut redémarrer et mettre les bouchées doubles », a alerté Gilles Le Gendre, président du groupe La République en marche à l’Assemblée nationale, ce matin sur Public Sénat.

« Il est temps que les ronds-points soient dégagés et que la vie normale puisse reprendre. Pour l'ordre public mais aussi pour que l'économie puisse redémarrer », a-t-il appelé. « Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a été très clair, nous ne pouvons pas tolérer que s’installent des sortes de ZAD [zones à défendre, NDLR] à répétition ou en permanence en plusieurs endroits du pays », a insisté le député de Paris, qui souhaite une évacuation maîtrisée. « Nous le ferons sagement avec la modération qui s’impose, sans provocation et en misant je l’espère sur l’esprit de responsabilité des Gilets jaunes. »

« Il est temps que les ronds-points soient dégagés »
00:47

5 millions de bénéficiaires de la nouvelle prime d'activité

Comme le Premier ministre Édouard Philippe qui a reconnu des « erreurs » dans la gestion de la crise – il s’en est expliqué dans Les Échos, Gilles Le Gendre admet lui aussi deux maladresses principales. « Nous avons insuffisamment expliqué ce que nous faisons. Et une deuxième erreur a été faite : le fait d'avoir probablement été trop intelligent, trop subtil, trop technique dans les mesures de pouvoir d'achat. Nous avons saucissonné toutes les mesures dans le temps. »

La communication gouvernementale reste en tout cas floue ce lundi sur le nombre de bénéficiaires qui recevront 100 euros de plus chaque mois. « Nous avons élargi la cible au niveau du Smic », a assuré Gilles Le Gendre, qui reprend les chiffres donnés par Édouard Philippe. « Nous élargissons massivement la prime d'activité. Il y avait 3,8 millions de bénéficiaires. Dès la fin du mois du janvier, le début du mois de février, il y en aura 5 millions. »

Suite au tollé suscité par ses propos sur les réseaux sociaux, Gilles Le Gendre a été contraint de s’expliquer sur l’emploi des termes : « trop intelligent ».

Dans la même thématique

Formulaire de demande de RSA (Revenu de solidarite active), allocation assurant aux personnes sans ressources un revenu minimum variable selon la composition du foyer
7min

Politique

Assurance-chômage : Quand le candidat Macron promettait une « assurance-chômage pour tous » en 2017

« Oui, il y aura une réforme de l’assurance-chômage cette année », a annoncé le Premier ministre, ce mercredi 27 mars, chez nos confrères de TF1. Troisième réforme en la matière depuis l’élection du Président de la République, ses conditions ont largement été durcies en sept ans… loin de la promesse du candidat Macron qui proposait de faire de l’assurance-chômage, un droit « universel ».

Le

French PM gathers the government for a seminar on work
10min

Politique

Réforme de l’assurance chômage : « Depuis 2017, les partenaires sociaux se sont fait balader et avec Gabriel Attal, ça sera la même chose »

La nouvelle réforme de l’assurance chômage que prépare le gouvernement passe mal chez les sénateurs. « On a dévoyé la gouvernance de l’assurance chômage », dénonce la sénatrice LR Frédérique Puissat, qui défend le rôle des syndicats et du patronat. « Attaché » aussi au paritarisme, le centriste Olivier Henno, « comprend » en revanche l’idée de réduire la durée des indemnisations. Quant à la socialiste Monique Lubin, elle se dit « atterrée » que le gouvernement relaye « cette espèce de légende selon laquelle les gens profiteraient du chômage ».

Le