Une ex-députée LREM de Mayotte placée en garde à vue puis présentée à un juge
Une ex-députée LREM de Mayotte, Ramlati Ali, dont l'élection de juin dernier a été annulée, notamment en raison du recours à des...

Une ex-députée LREM de Mayotte placée en garde à vue puis présentée à un juge

Une ex-députée LREM de Mayotte, Ramlati Ali, dont l'élection de juin dernier a été annulée, notamment en raison du recours à des...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Une ex-députée LREM de Mayotte, Ramlati Ali, dont l'élection de juin dernier a été annulée, notamment en raison du recours à des procurations litigieuses, a été placée mardi en garde à vue puis présentée à un juge d'instruction dans le cadre de cette affaire, a-t-on appris du parquet de Mamoudzou.

Le magistrat instructeur doit prendre une décision dans la soirée sur une éventuelle mise en examen, ou un placement sous le statut intermédiaire de témoin assisté.

"Elle est actuellement entendue par le juge d'instruction", a déclaré mardi soir à l'AFP une source proche du dossier.

Dans le cadre d'une information ouverte depuis plusieurs semaines, un major de gendarmerie a déjà été mis en examen en août et placé sous contrôle judiciaire.

L'affaire des procurations litigieuses - une quarantaine de formulaires signés par ce même gendarme, lors de l'entre-deux tours des législatives en juin - avait été l'une des raisons qui avaient conduit le Conseil constitutionnel à annuler l'élection de Mme Ali, dans une décision rendue le 19 janvier.

Les Sages avaient considéré que, eut égard au "faible écart de voix entre les candidats présents au second tour", "la sincérité du scrutin (avait) été altérée", lequel devait donc être invalidé.

Mme Ali était la première femme députée mahoraise. Élue sous l'étiquette PS, elle était ensuite passée dans le groupe LREM.

Son élection dans la première circonscription de Mayotte avait été mouvementée: donnée dans un premier temps perdante le dimanche soir face à son rival Elad Chakrina (LR), elle avait finalement été annoncée élue le lundi, lorsque la commission de recensement des votes de Mayotte avait modifié les résultats après une erreur de comptage.

Âgée de 56 ans, cheffe du pôle médecine, psychiatrie et rééducation au CHM et ancienne maire de Pamandzi, elle totalisait au final 7.992 voix (50,17%), contre 7.938 voix pour son adversaire. La veille, les résultats donnaient le candidat Les Républicains élu avec seulement 12 voix d'avance.

Une nouvelle élection législative partielle doit avoir lieu les 18 et 25 mars.

Partager cet article

Dans la même thématique

Une ex-députée LREM de Mayotte placée en garde à vue puis présentée à un juge
4min

Politique

Armement : Kaja Kallas appelle la France à « augmenter les cadences de production »

C’est la voix de la diplomatie européenne. Au moment où le cessez le feu connait des ratés à Gaza, et où la guerre s’enlise en Ukraine, quelle place pour les Européens ? Comment peser sur les grands conflits en cours ? Guerre en Ukraine, cessez-le-feu à Gaza, ou encore traité de libre-échange avec les pays du Mercosur, la Haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité Kaja Kallas défend son action et répond sans détour aux questions de Caroline de Camaret et d’Armen Georgian dans Ici l’Europe.

Le

Une ex-députée LREM de Mayotte placée en garde à vue puis présentée à un juge
5min

Politique

Sarkozy à la Santé : la visite de Darmanin « peut être interprétée comme une forme de pression » sur les magistrats, note François Molins

Un collectif d’avocats a déposé plainte contre Gérald Darmanin pour son soutien apporté à Nicolas Sarkozy incarcéré pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007. Interrogé sur ce point l’ancien procureur général près la Cour de cassation, François Molins considère, lui aussi, que le déplacement du garde des Sceaux à la prison de la Santé pour y rencontrer l’ancien chef d’Etat « peut être interprété comme une forme de pression » sur les magistrats.

Le