Union européenne : la majorité qualifiée, « il y a urgence » affirme Nathalie Loiseau

Union européenne : la majorité qualifiée, « il y a urgence » affirme Nathalie Loiseau

Et si parler d’une seule voix devenait plus simple. Dans son discours de l’état de l’Union mercredi 16 septembre dernier la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen a mis les États membre devant leur responsabilité. Elle les enjoint à passer à la majorité qualifiée sur les sujets de relations internationales et diplomatiques.  Pour Nathalie Loiseau, ancienne ministre des affaires européennes et députée européenne LREM, il y a urgence.
Marie Bremeau

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« Faites preuve de courage », a lancé la patronne de la Commission européenne à l’intention des États membres. Dans son discours très attendu sur l’état de l’Union devant les eurodéputés réunis au parlement à Bruxelles, Ursula Von der Leyen a dressé une nouvelle fois le constat de blocage que constitue la nécessité d’obtenir un vote à l’unanimité des membres avant de parler d’une seule voix sur les questions de politique extérieure. À l’heure où les tensions diplomatiques s’enchaînent avec la Russie, avec la Turquie, les États-Unis mais aussi avec la Chine.

 

La nécessité de sortir de l’impasse

L’union européenne semble aujourd’hui dans l’incapacité de parler d’une seule voix et d’agir. Urusla Von der Leyen  a donc pressé les États à passer au vote à la majorité qualifiée afin de permettre à l’UE de se doter d’une politique extérieure commune efficace et mieux coordonnée.

Invitée d’Ici l’Europe, l’eurodéputée LREM Nathalie Loiseau, est favorable à la majorité qualifiée « car un certain nombre de pays à travers le monde tirent profit d’une Europe divisée ou trop lente à se décider ». Et le constat ces dernières semaines, c‘est une situation de blocage face à un président turc plus menaçant que jamais en mer Méditerranée orientale ou face à la Russie soupçonnée d’avoir commandité l’empoisonnement d’Alexeï Nalvany, principal opposant au chef de l’État russe. Autre dossier diplomatique brûlant, l’élection présidentielle controversée en Biélorussie. « On voit le temps qu’il nous faut pour décider des sanctions à destination de Loukachenko en Biélorussie », regrette Nathalie Loiseau pourtant le temps presse comme l’a rappelé le 18 septembre dernier Svtetlana Tikhanovskaïa principale opposante au président Loukhachenko. «  La situation exige une attention immédiate »a-t-elle rappelé devant le conseil des droits de l’homme de l’Onu

SI les députés européens, dans leur majorité, semblent favorables au passage à la majorité qualifiée, les états membres auront bien du mal à franchir le pas. Pour passer à la majorité qualifiée, il faut d’abord un vote à l’unanimité…..

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