Universités : plus d’un million d’euros de dégâts, annonce Frédérique Vidal

Universités : plus d’un million d’euros de dégâts, annonce Frédérique Vidal

Invitée ce soir de l’Épreuve de vérité sur Public Sénat, en partenariat avec l'AFP, Les Échos et Radio Classique, Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, a estimé les dégâts dans les universités bloquées à plus d’un million d’euros.
Public Sénat

Par Alice Bardo

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« On dépassera le million d’euros », a annoncé ce soir Frédérique Vidal sur Public Sénat comme première estimation des dégâts causés dans le cadre des blocages d’universités. Une situation d’autant plus regrettable que « c’est le contribuable qui va payer ». « L’argent des universités, c’est de l’argent public », a rappelé la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche. Elle tient à « savoir qui a commis ces dégâts » car elle « ne souhaite pas que l’argent investi, notamment pour accueillir les étudiants, soit utilisé pour repeindre les amphithéâtres ou refaire des serveurs ».

Rien qu’à l’université de Montpellier –III, son président a annoncé 300 000 euros de dégâts. Quant à Tolbiac, « on parle de 200 000 à  300 000 euros ».

Actuellement trois universités sur 73 restent bloquées. Frédérique Vidal tient toutefois à distinguer deux situations : « Les endroits où un petit nombre de personnes a confisqué l’université et où le président d’université estime qu’il n’est plus en capacité d’assurer le maintien de l’ordre - à ce moment-là il demande une intervention policière – et ceux où un débat a lieu, ce qui est normal dans les universités. »

« Bien sûr qu’il faut empêcher le blocage dans les universités »

D’après le sondage Opinion Way pour Public Sénat, Les Échos et Radio Classique, 59% des Français seraient favorables à une intervention policière. « Bien sûr qu’il faut empêcher le blocage dans les universités », estime la ministre avant de préciser que « c’est uniquement lorsqu’un président d’université ne se sent plus d’assumer la contestation que les forces de l’ordre interviennent ».

« Les examens sont en train de se dérouler »

Frédérique Vidal assure qu’elle ne « cherche pas à vaincre le mouvement, mais à comprendre quelles sont les causes d’inquiétudes qui s’expriment », avec comme priorité d’ « aider les étudiants pour que leurs examens se passent, dans leurs locaux ou dans d’autres locaux ». Elle regrette que les blocages « pénalisent les étudiants les plus fragiles : les étudiants boursiers, ceux qui travaillent pour payer leurs études, ou encore les étudiants internationaux », mais garantit que « même dans les établissements où il y a des difficultés, les examens sont en train de se dérouler », à Lille par exemple.

« Il n’y a pas eu d’étudiant dans le coma »

Enfin, la ministre de l’Enseignement supérieur s’est offusquée de la « rumeur abjecte » selon laquelle un étudiant aurait été dans le coma après avoir été grièvement blessé à la tête pendant l’évacuation de l’université de Tolbiac à Paris, le 20 avril dernier. « Je confirme qu’il n’y a pas eu d’étudiant dans le coma », a-t-elle insisté. Et d’ajouter : « J’attends que les personnes qui ont colporté ces rumeurs reconnaissent qu’elles sont fausses. Le Média avait l’air de se réjouir de cette nouvelle : c’est tout sauf du journalisme. »

L’occasion pour Frédérique Vidal de dénoncer une « démocratie confisquée » par ces blocages : « Au moins pour partie, il y a une envie d’instrumentaliser les choses, de faire croire que les quelques centaines d’étudiants qui bloquent représentent la majorité des étudiants. »

 

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