Urgences: Buzyn annonce une mission et un soutien financier aux services “en tension”

Urgences: Buzyn annonce une mission et un soutien financier aux services “en tension”

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a annoncé jeudi le lancement d'une mission de "refondation" des services d'urgences et un...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a annoncé jeudi le lancement d'une mission de "refondation" des services d'urgences et un soutien financier aux établissements connaissant des surcroîts d'activité, lors du congrès des urgentistes organisé le même jour qu'une manifestation de soignants à Paris.

"Les urgences sont en détresse, je le sais", a déclaré la ministre devant un parterre de médecins réunis au Palais des congrès, alors qu'un mouvement de grève des personnels paramédicaux démarré il y a près de trois mois touche quelque 80 services partout en France, selon le collectif Inter-Urgences.

Consciente de la "colère" et du "découragement" de la profession, la ministre a expliqué vouloir construire "une stratégie d'ensemble pour les urgences" en confiant une mission au Conseil national de l'urgence hospitalière (CNUH) et au député (LREM) Thomas Mesnier, auteur d'un rapport sur la prise en charge des soins non programmés.

A l'issue d'une concertation incluant médecins et paramédicaux, la mission devra remettre à l'automne un rapport comprenant "des propositions concrètes", selon un communiqué du ministère.

Il s'agira "d'identifier les travaux complémentaires à mener" en termes "d'information et de responsabilisation de la population sur ses demandes de soins" ou "d'articulation des services d’urgences" avec les médecins libéraux.

Agnès Buzyn a également souhaité, sans donner de chiffre, "que l'on accompagne sur un plan financier, plus directement et plus spontanément, les établissements qui font face à un surcroît d'activité et à des afflux exceptionnels".

Elle s'en remet pour cela aux agences régionales de santé (ARS), qui devront orienter des crédits spécifiques vers les services concernés, mais aussi "engager des travaux de rénovation architecturale des urgences qui le nécessitent", selon le communiqué.

En réponse au mécontentement des personnels paramédicaux exposés à des "conditions de travail difficiles" voire à des "agressions", la ministre s'est engagée à inciter les hôpitaux à "mobiliser plus largement" et de manière plus homogène une prime de risque existante, de près de 100 euros brut par mois, quand le collectif Inter-Urgences réclame 300 euros net de hausses salariales et des augmentations d'effectifs.

Elle a aussi promis l'instauration d'une prime de coopération pour les soignants à qui les médecins délégueront certaines tâches dans le cadre de protocoles que "vise à dynamiser" la loi Santé actuellement examinée au Sénat, afin de réduire l'attente aux urgences.

Dans la même thématique

Deplacement du Premier Ministre a Viry-Chatillon
7min

Politique

Violence des mineurs : le détail des propositions de Gabriel Attal pour un « sursaut d’autorité »

En visite officielle à Viry-Châtillon ce jeudi 18 avril, le Premier ministre a énuméré plusieurs annonces pour « renouer avec les adolescents et juguler la violence ». Le chef du gouvernement a ainsi ouvert 8 semaines de « travail collectif » sur ces questions afin de réfléchir à des sanctions pour les parents, l’excuse de minorité ou l’addiction aux écrans.

Le

Turin – Marifiori Automotive Park 2003, Italy – 10 Apr 2024
6min

Politique

Au Sénat, la rémunération de 36,5 millions d’euros de Carlos Tavares fait grincer des dents. La gauche veut légiférer.

Les actionnaires de Stellantis ont validé mardi 16 avril une rémunération annuelle à hauteur de 36,5 millions d’euros pour le directeur général de l’entreprise Carlos Tavares. Si les sénateurs de tous bords s’émeuvent d’un montant démesuré, la gauche souhaite légiférer pour limiter les écarts de salaires dans l’entreprise.

Le