La nouvelle réforme de l’assurance chômage que prépare le gouvernement passe mal chez les sénateurs. « On a dévoyé la gouvernance de l’assurance chômage », dénonce la sénatrice LR Frédérique Puissat, qui défend le rôle des syndicats et du patronat. « Attaché » aussi au paritarisme, le centriste Olivier Henno, « comprend » en revanche l’idée de réduire la durée des indemnisations. Quant à la socialiste Monique Lubin, elle se dit « atterrée » que le gouvernement relaye « cette espèce de légende selon laquelle les gens profiteraient du chômage ».
Usine de Blanquefort: la CGT demande à Ford “de rembourser l’argent public”
Par Public Sénat
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Philippe Martinez, numéro un de la CGT, a demandé vendredi à Ford, qui a écarté l'offre de reprise du site de Blanquefort et proposé un plan social, de "rembourser l'argent public" qu'il a reçu, et préconisé de "réquisitionner l'usine" de Gironde.
"On pourrait demander à Ford de rembourser tout l'argent public qui a été donné!", a lancé Philippe Martinez, interrogé sur BFMTV et RMC. "M. Le Maire est indigné, d'accord, mais là qu'il (Ford, ndlr) rembourse l'argent public, et plus que cela, que cette entreprise soit réquisitionnée", a-t-il dit.
"Il faut la prendre, c'est l'emploi de centaines de familles qui est en jeu" dans ce site qui fabrique des boîtes de vitesse et est implanté dans la banlieue bordelaise depuis 1972, a ajouté M. Martinez.
Le ministre des Finances Bruno Le Maire, qui n'a pas été prévenu par Ford de son rejet de l'offre de reprise de Punch Powerglide pour le site de Blanquefort a accusé jeudi le constructeur américain de "trahison" et l'a appelé à revoir sa décision.
Il va s'entretenir avec le responsable de Ford Europe "dans les prochaines heures" au sujet de l'avenir de l'usine de Blanquefort (Gironde), a indiqué vendredi la secrétaire d'Etat Agnès Pannier-Runacher.
Bruno Le Maire s'était personnellement impliqué dans ce dossier et avait appelé mardi soir le constructeur américain à accepter le projet de reprise de la société franco-belge Punch Powerglide, qui devait préserver 400 emplois.
Les syndicats de Ford Blanquefort avaient eux aussi appuyé ce plan, en acceptant un gel de salaire pendant trois ans, la perte de trois jours de RTT et une modulation du temps de travail.