Vaccination : « Les publics les plus susceptibles d’être contaminés doivent devenir prioritaires », plaide Éric Coquerel
Invité de la matinale de Public Sénat « Bonjour chez vous », le député Insoumis de la Seine-Saint-Denis estime par ailleurs que la répartition des doses de vaccins s’est faite « au détriment » des départements populaires.

Vaccination : « Les publics les plus susceptibles d’être contaminés doivent devenir prioritaires », plaide Éric Coquerel

Invité de la matinale de Public Sénat « Bonjour chez vous », le député Insoumis de la Seine-Saint-Denis estime par ailleurs que la répartition des doses de vaccins s’est faite « au détriment » des départements populaires.
Public Sénat

Par Pierre Maurer

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Olivier Véran l’avait annoncé il y a deux semaines : les premiers « vaccinodromes » commencent à se mettre en place, comme au Stade de France en Seine-Saint-Denis, qui sera le plus « grand » du pays. Une initiative qui peut être un « soulagement » pour ce territoire fortement touché, concède le député LFI du département Éric Coquerel, invité mardi matin de la matinale de Public Sent « Bonjour Chez vous ». « À condition que ce ne soit pas au détriment des centres de proximité », ajoute-t-il dans la foulée, ce qu’a assuré le ministre de la Santé dimanche.

Éric Coquerel aimerait par ailleurs que les « vaccinodromes » enclenchent un changement de stratégie vaccinale. Avec son collègue député communiste Stéphane Peu, il a ainsi demandé un changement de doctrine « pour que les publics qui sont les plus susceptibles d’être contaminés deviennent prioritaires ». Objectif : vacciner les enseignants ou les professions « en première ligne », plaident-ils. D’autant que l’actuelle stratégie du gouvernement serait très défavorable à son département. La répartition des doses de vaccins s’est faite « au détriment » des départements populaires, dénonce-t-il, évaluant la dotation de la Seine-Saint-Denis à « moitié moins de doses que la moyenne nationale ».

En bref, Éric Coquerel estime que « le pari sanitaire et le pari économique du gouvernement sont un échec total ». « En janvier, l’objectif était de tenir et pas de fermer les écoles et de confiner en avril. Or, à la fin du mois on va atteindre le maximum en taux d’occupation des lits de réanimation et on est à 40 000 contaminations par jour », rappelle-t-il. Il estime donc que l’enjeu est de « réussir le nouveau déconfinement ». Pour ce faire, il demande par exemple « que l’on prépare la rentrée scolaire avec le dédoublement des classes, travailler l’isolement des malades, créer des lits de réanimation, et mettre en place la licence publique pour les vaccins ». S’il juge que les mesures ne sont pas les « bonnes », il reconnaît tout de même qu’il était devenu impératif de « fermer les écoles », particulièrement en Seine -Saint-Denis où le taux d’incidence y dépassait les 1000.

Quant à la réticence des Français à se faire vacciner avec le produit AstraZeneca, Éric Coquerel pense que « l’on a intérêt à ouvrir à d’autres vaccins rapidement pour que les gens aient le choix ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Vaccination : « Les publics les plus susceptibles d’être contaminés doivent devenir prioritaires », plaide Éric Coquerel
3min

Politique

Projet de loi anti-fraudes : « C’est un objet politique qui vise essentiellement à montrer du doigt la fraude sociale »

Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.

Le

13-UNIS : la course en hommage aux 10 ans des attentats de novembre 2015
5min

Politique

Commémoration du 13 novembre : 10 ans après les attentats, la menace terroriste « s’accroît »

Alors que la France rend hommage aux victimes des attentats de Paris de 2015, le ministre de l’Intérieur a appelé les préfets à « renforcer les mesures de vigilance ». Le procureur national antiterroriste (Pnat) Olivier Christen, indique même que la menace terroriste, jihadiste, d’ultradroite ou émanant d’Etats étrangers « s’accroît ».

Le

France Paris Shooting
4min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : dix ans après, comment les lois antiterroristes ont évolué ?

Dix ans après le traumatisme des attentats du 13 novembre 2015, le cadre juridique permettant la prévention et la répression d’actes terroristes a largement évolué. Après les attaques du Bataclan, des terrasses parisiennes et du Stade de France ayant fait 131 morts et plus de 400 blessés, la France avait basculé dans l’état d’urgence, un régime juridique d’exception qui a influencé les évolutions législatives.

Le

Vaccination : « Les publics les plus susceptibles d’être contaminés doivent devenir prioritaires », plaide Éric Coquerel
4min

Politique

Immigration : Laurent Nunez a « bon espoir que le plan 3 000 places de centres de rétention administrative aboutisse en 2029 »

A l’approche de l’examen du budget, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez était auditionné par commission des lois du Sénat a présenté des crédits en hausse pour la mission sécurité et immigration de son ministère. Il en a profité pour confirmer que l’objectif 3 000 places en des centres de rétention administrative, initialement prévu pour 2027, ne sera pas tenu, comme l’avait révélé un rapport du Sénat.

Le