Victoire de Benoît Hamon: Mélenchon adoucit son discours

Victoire de Benoît Hamon: Mélenchon adoucit son discours

Jean-Luc Mélenchon a apaisé dimanche son discours à l'égard de Benoît Hamon, qui a remporté largement la primaire organisée par...
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Jean-Luc Mélenchon a apaisé dimanche son discours à l'égard de Benoît Hamon, qui a remporté largement la primaire organisée par le Parti socialiste, notant chez lui des "paroles si proches des nôtres", et évoquant "un fait qui donnera ses fruits le moment venu".

Le candidat de la France insoumise à la présidentielle a exprimé sa "satisfaction" dans une note publiée sur Facebook, que Benoît Hamon ait "chanté des paroles si proches des nôtres" car, explique-t-il, "dans le combat politique, il est essentiel de commencer par l'élargissement de la surface d'usage des mots que vous employez".

"Pour moi, sixième République, planification écologique, indépendance de la France, couvrent désormais un champ plus large que celui qu'ils occupaient lorsque nous étions seuls à les prononcer", poursuit celui qui a opposé jeudi dernier une nette fin de non-recevoir à toute idée d'un rassemblement avec M. Hamon si ce dernier l'emportait dimanche.

"Que pour désigner son candidat le PS ait préféré nos mots à ceux de son propre gouvernement est un fait qui donnera ses fruits le moment venu", se félicite-t-il, y voyant la preuve de l'"hégémonie culturelle" de son programme, "l'Avenir en commun".

"À présent les gens sérieux, qui sont les plus nombreux, s'intéresseront au contenu, à la cohérence du programme qui se déduit de ces mots", estime-t-il.

"C'est à nous qui avons porté ce choix tant d'années d'être à la hauteur pour le rendre victorieux, la campagne des +Insoumis+, et ma candidature sont là pour cela. Rien que pour cela", conclut M. Mélenchon.

Dès l'annonce de sa victoire dimanche, Benoît Hamon a déclaré qu'il allait proposer à Yannick Jadot (EELV) et à Jean-Luc Mélenchon de construire une majorité gouvernementale.

Dans son post intitulé "Valls valse, encore une victoire du dégagisme", en référence au terme utilisé par les Tunisiens lors du printemps arabe, M. Mélenchon a évoqué "un moment particulièrement fort dans la maturation du phénomène +qu'ils s'en aillent tous+", dont il a fait un argument de campagne.

"Car ce résultat est totalement inédit pour un exercice du type d'une primaire, on doit donc en déduire que tout cela constitue une tendance lourde du moment politique", a-t-il analysé, y voyant l'ouverture des "saisons de grand remuement des sociétés".

"L'épisode Fillon et ses emplois familiaux au Parlement vont sans aucun doute accroître la rage et le dégoût qui labourent la profondeur de la société", poursuit-il affirmant avoir "peu de fois dans (sa) vie politique senti autant d'exaspération" qu'il "en observe maintenant".

Jeudi à Périgueux, le candidat a été pris à partie par un cheminot écoeuré par les "affaires" concernant les hommes politiques et promettant "la révolution". Après avoir tenté de le raisonner, M. Mélenchon s'est énervé: "Pourquoi tu me parles comme ça? Pourquoi on vous respecte pas? J'use ma vie à vous défendre! J'use ma vie!".

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