Vidéos. Les temps forts de la conférence de presse de François Bayrou

Vidéos. Les temps forts de la conférence de presse de François Bayrou

L'ex-garde des Sceaux a expliqué qu'il quittait le gouvernement pour se défendre, et préserver l'exécutif ainsi que le projet de loi sur la moralisation. « J’étais la principale cible », a-t-il accusé, ajoutant qu'on ne pouvait « pas vivre dans une société de perpétuelle dénonciation ».
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17H31 : Quand François Bayrou rembarre un journaliste de Radio France

17H31 : Quand François Bayrou rembarre un journaliste de Radio France
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Il y a quelques jours, l’ancien ministre de la Justice n’avait pas aimé la manière dont les journalistes de la cellule investigation de Radio France menaient leur enquête sur l’affaire des assistants parlementaires MoDem. François Bayrou avait même décroché son téléphone pour le faire savoir directement aux journalistes du service public. Ce coup de fil lui avait valu, par la suite, les remontrances d’Édouard Philippe.

Ce mercredi, visiblement, François Bayrou a gardé une certaine rancune à l’égard de Radio France. Visage fermé, au moment où l’un de ses journalistes se présente, il le coupe dès que ce dernier souhaite aborder le fond de l’affaire. « Non Monsieur » réplique le président du MoDem avant d’ajouter : « Je regrette infiniment, j’ai dit que je ne m’exprimerai pas sur ces affaires et que c’était désormais l’enquête qui en trancherait et pardonnez-moi, mais vous n’êtes pas enquêteur ». Le journaliste insiste mais François Bayrou est définitif. « Je vous ai dit les choses clairement ».

17h28. Bayrou exprime son « affection » pour Macron et veut l’« aider »

François Bayrou assure être toujours derrière le président de la République :

« Je suis absolument déterminé a (lui) apporter mon soutien et un peu plus, je veux dire une réflexion partagée et même de l’affection. C’est quelqu’un que j’estime. Ce n’est pas souvent que j’ai des sentiments de cet ordre en politique ». Des propos aimables qui permettent aussi de ne pas insulter l’avenir. « Peut-être que la prochaine fois, je ne mettrai pas 20 ans » à redevenir ministre, lâche-t-il.

Bayrou exprime son « affection » pour Macron et veut l’« aider »
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Avec emphase, il estime qu’Emmanuel Macron est « magnifiquement » à « la hauteur de sa fonction ». Il ajoute cependant : « J’ai l’intention de l’aider. Mais je crois que je l’aiderai mieux avec la liberté de parole que je ne l’aurais aidé  bâillonné. Et au demeurant, il se trouve que le bâillon n’est pas mon sport préféré… »

17h25. Bayrou a proposé sa démission à Macron « il y a 15 jours »

« Je suis allé voir le président de la République pour lui proposer cette décision il y a 15 jours, peut-être trois semaines, le jour même de l’ouverture de l’enquête préliminaire. Car je voyais très bien quelle utilisation il pouvait en être fait » affirme François Bayrou. On a appris l’ouverture de l’enquête préliminaire en réalité il y a 12 jours, le 9 juin.

Bayrou a proposé sa démission à Macron « il y a 15 jours »
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François Bayrou dénonce « un phénomène d’accélération ». « Autrefois, ce qui marquait l’étape décisive, c’était une condamnation, (…) puis c’est devenu la mise en examen, (…) puis c’est devenu l’ouverture d’une information judiciaire et maintenant l’ouverture d’une enquête préliminaire » souligne-t-il.

17h18. Bayrou s’inquiète de la « cocotte-minute » réseaux sociaux / médias :

« Nous ne pouvons pas vivre dans une société de perpétuelle et universelle dénonciation », a insisté François Bayrou, qui a rappelé les heures sombres du XXe siècle : « La France a été à d’autres époques hélas le pays des lettres anonymes », rappelle-t-il.

Le fondateur du MoDem s'est ensuite inquiété de l’impact des « dénonciations », amplifiées par les réseaux sociaux :

« La dénonciation du voisin qui vous gêne ou qui vous jalouse est entrée dans une nouvelle époque, une nouvelle phase, car la dénonciation fait désormais système avec les réseaux sociaux, avec la presse. La justice lorsqu’elle découvre ces éléments est obligée de se saisir. L’ouverture d’une enquête est dès lors présentée comme une pré-condamnation et la machine folle se met en route »

Bayrou : « La dénonciation du voisin qui vous gêne est entrée dans une nouvelle époque »
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« À cette déferlante la démocratie ne résistera pas, c’est une grande question pour la société », a-t-il mis en garde.

17 :16 : « Je choisis la liberté de jugement » et « la loi de moralisation »

« Je choisis la liberté de jugement » et « la loi de moralisation »
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À entendre François Bayrou cet après-midi, la situation dans laquelle il se retrouve l’a poussé à faire un choix. « il se trouve que j’accorde plus de prix au but à atteindre, à l’œuvre que nous avons à construire, qu’a mon rôle personnel, aux titres, aux privilèges et aux galons » a-t-il affirmé.

 Comme il l’avait déjà déclaré la semaine dernière,  François Bayrou a donc « choisi la liberté de jugement et la liberté de parole ». « Je choisis de préserver la loi de moralisation et de confiance dans la démocratie. Je choisis de ne pas exposer à des campagnes mensongères le gouvernement et le président de la République que je soutiens »

17h13. Bayrou : « J’étais la principale cible »

Bayrou : « J’étais la principale cible »
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« Nous n’avons jamais eu d’emplois fictifs », assure François Bayrou avant de certifier qu’il sera aisé de trouver les « contrats de travail et fiches de paie » de « tous ceux qui ont travaillé au Modem », dont il est à la tête.

Il regrette une « campagne qui s‘est développée à base de dénonciations anonymes » sans jamais le citer. « J’étais la principale cible », estime le futur ex-Garde des Sceaux. Selon lui, l’objectif était de « décrédibiliser le ministre qui devait porter la loi pour la confiance dans notre vie démocratique ».

François Bayrou se prépare désormais à assurer sa défense et celle de ses « amis dont (il) connaît l’expérience et la parfaite probité ». « Nous avons tous les éléments de faits de preuve légaux pour articuler cette défense », a-t-il affirmé. Et d’ajouter solennellement : « La gestion de la ressource humaine au Modem a été régulière, légale et, je l’affirme, morale. »

Seulement il ne supportait pas d’être réduit au silence de par sa fonction : « Le ministre de la Justice est le seul qui soit obligé de se taire, même devant l’injustice. »

 

 

En moins de 48 heures, quatre ministres vont quitter l’exécutif dont trois membres du MoDem, pris dans la tempête de l’affaire dite des assistants parlementaires. Parmi eux, le président du parti, François Bayrou. Le garde des Sceaux a annoncé ce matin à l’AFP qu’il quittait le gouvernement. Dans une  conférence de presse qui débutera à 17h, le ministre de la Justice va donner les raisons de sa décision.

Alors qu’il se rendait à l’Assemblée nationale en début d’après-midi, pour rencontrer les députés MoDem élus dimanche, François Bayrou a été interrogé par des journalistes et a déclaré qu’il ne s’agissait pas d’une « démission » :

« Ce n’est pas une démission. Simplement, je ne serai pas membre du prochain gouvernement. »

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