Les Républicains se sont trouvé un nouveau motif de discorde avec le cas de Viktor Orban qu'ils côtoient au sein du Parti populaire européen ...
Viktor Orban, nouveau motif de discorde pour Les Républicains
Les Républicains se sont trouvé un nouveau motif de discorde avec le cas de Viktor Orban qu'ils côtoient au sein du Parti populaire européen ...
Par Baptiste PACE
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Les Républicains se sont trouvé un nouveau motif de discorde avec le cas de Viktor Orban qu'ils côtoient au sein du Parti populaire européen (PPE), alors que LR tente d'échapper au clivage entre "progressistes" et "nationalistes" brandi par Emmanuel Macron.
Le patron de LR, Laurent Wauquiez, l'a dit le 6 septembre: il "parle autant à Angela Merkel qu'à Viktor Orban". Ce dernier "a toute sa place au sein du PPE", a-t-il insisté jeudi dans le Figaro, alors que le conglomérat des droites européennes s'est divisé la semaine dernière au Parlement européen sur un vote pouvant conduire à terme à des sanctions contre Budapest.
"Avec exactement le même machiavélisme (qu'en France), Emmanuel Macron voudrait aujourd’hui réduire le débat européen à cet affrontement funeste entre lui, autoproclamé progressiste, et soit-disant les populistes qui sont en face". "Je ne laisserai pas faire", a-t-il lancé jeudi ,soir lors d'un meeting à Divonne-les-Bains (Ain).
Le débat a occupé mardi une partie du bureau politique de LR, à l'approche des élections européennes de mai. Rivale de M. Wauquiez, Valérie Pécresse a demandé une condamnation des positions de M. Orban, devenu l'icône des partis de droite antisystème en Europe.
A Strasbourg, cinq des eurodéputés membres de LR ont voté pour la résolution demandant au Conseil européen de se prononcer sur l'Etat de droit en Hongrie, cinq se sont abstenus et trois ont voté contre, dont le chef de la délégation française au PPE, Frank Proust, et l'ancienne ministre Nadine Morano, qui s’est affichée avec M. Orban sur les réseaux sociaux.
M. Wauquiez n'a pas souhaité préciser s'il aurait approuvé ce texte, arguant qu'il n'est pas eurodéputé. "On a tort de pousser Orban en dehors de l'Europe et du PPE", a-t-il néanmoins jugé, se disant "pas gêné par son discours sur la question migratoire" mais attentif aux "lignes rouges à ne pas franchir comme celles de l'État de droit ou la liberté de la justice".
S'il ne siège pas non plus à Strasbourg, Gérard Larcher a pour sa part indiqué jeudi que lui aurait "voté pour" l'activation de l'article 7 du traité de l'UE car il est "fondamentalement attaché aux valeurs de l'État de droit telles qu'inscrites dans la charte du PPE". "Il faut que Viktor Orban demeure au PPE" mais "à la condition qu'il respecte la charte", a insisté le président du Sénat.
- "Débat très simpliste" -
Laurent Wauquiez à Divonne-les-Bains (Ain) le 20 septembre 2018
AFP
La ligne européenne que portera LR aux élections européennes agite la droite depuis l'accession à l'Élysée d'Emmanuel Macron.
Alain Juppé avait évoqué l'an dernier l'hypothèse d'un "grand mouvement central" autour du chef de l'État. Ses soutiens, ainsi que les ex-LR d’Agir, hésitent entre une alliance avec La République en marche ou une liste indépendante "de droite et pro-européenne".
Souvent critiqué pour un livre à charge contre l'UE en 2014, M. Wauquiez a fait adopter un texte européen plutôt consensuel en juin lors d’un Conseil national à Menton, et le nom du centriste Jean Leonetti circule pour conduire la liste aux européennes.
Valérie Pécresse, qui préconise une ligne moins droitière, "cherche des éléments de différenciation", juge une source dans la hiérarchie de LR. "Elle n'a aucun intérêt à ce que le parti fasse un bon score aux Européennes car elle sait qu'un échec serait attribué à Laurent Wauquiez", juge un autre.
"On avait anticipé la diabolisation qui serait faite" sur le vote à Strasbourg. Mais "cette bipolarisation que tente d'installer Macron est complètement superficielle", estime une source dans la hiérarchie LR qui évoque plutôt une "tri-polarisation" entre "fédéralistes", "nationalistes" et "pro-européens qui veulent réformer l'Europe", notamment sur les questions d'immigration.
"Macron va être lui-même victime du débat très simpliste qu'il essaie d'installer", promet un eurodéputé. "On ne va pas se gêner pour expliquer à quel point il est fédéraliste, contre les frontières et pro-élargissement".
Les Républicains sont, pour l'heure, donnés derrière LREM et le RN par les sondages en vue des Européennes.
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