« Violation du secret »: l’ex-garde des Sceaux Urvoas condamné à un mois de prison avec sursis
L'ancien garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas a été condamné lundi à un mois de prison avec sursis et 5.000 euros d'amende pour ...

« Violation du secret »: l’ex-garde des Sceaux Urvoas condamné à un mois de prison avec sursis

L'ancien garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas a été condamné lundi à un mois de prison avec sursis et 5.000 euros d'amende pour ...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

L'ancien garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas a été condamné lundi à un mois de prison avec sursis et 5.000 euros d'amende pour "violation du secret professionnel" par la Cour de justice de la République (CJR), pour avoir transmis au député Thierry Solère des éléments de l'enquête qui le visait.

L'accusation avait requis un an de prison avec sursis contre M. Urvoas, 60 ans, dont l'image de rigueur a été abîmée par cette affaire.

La Cour a suivi en tout point le raisonnement du procureur général François Molins, qui avait estimé que "la responsabilité d'un ministre ne le place pas au-dessus des lois".

"Si le ministre de la Justice n'est plus tenu au secret de l'enquête et de l'instruction", en ce qu'il n'y concourt pas, "il n'en n'est pas moins tenu au respect du secret qu'impose la nature des informations qui lui sont transmises, en raison de sa fonction", a affirmé la CJR dans ses motivations, lues à l'audience.

L'ancien ministre socialiste était jugé pour avoir transmis les 4 et 5 mai 2017 au député LR (devenu LREM) Thierry Solère des éléments de l'enquête qui le visait pour fraude fiscale et trafic d'influence, via la messagerie cryptée Telegram.

Jean-Jacques Urvoas n'a jamais nié la matérialité des faits, mais contestait que les documents transmis soient couverts par un quelconque secret et affirmait qu'"aucun texte" ne contraignait le garde des Sceaux au respect du secret.

L'ancien ministre socialiste était le huitième ministre à comparaître devant la CJR, une juridiction controversée, seule habilitée à juger des actes commis par des membres du gouvernement dans l'exercice de leurs fonctions.

Les décisions de la CJR, juridiction mi-politique mi judiciaire, composée de douze parlementaires et trois magistrats, ne sont pas susceptibles d'appel. Toutefois, M. Urvoas a cinq jours pour former un éventuel pourvoi en cassation.

Avant Jean-Jacques Urvoas, la CJR a jugé sept personnes depuis 1999: trois ont été relaxées, deux condamnées à des peines de sursis, et deux ont été déclarées coupables mais dispensées de peine, dont la dernière en date, l'ancienne patronne du FMI et ex-ministre de l'Economie Christine Lagarde.

Partager cet article

Dans la même thématique

juppé Ok
9min

Politique

Présidentielle : de 1995 à 2022, que donnaient les sondages plus d’un an avant l’élection ?

Edouard Balladur élu en 1995, DSK en 2012, Alain Juppé en 2017… Et Jordan Bardella en 2027 ? Voici les résultats des élections présidentielles, si l’on était dans un monde parallèle. Celui des sondages, à 18 mois environ du scrutin. Car si les sondages peuvent donner la tendance du moment, ils ne sont pas des prédictions, l’histoire nous l’a monté. Mais parfois, ils ont aussi vu juste, très en amont…

Le

Paris: Questions au gouvernement Senat
4min

Politique

Budget 2026 : quel calendrier pour la reprise des débats ?

Après l’adoption de la loi spéciale pour assurer la continuité de l’Etat, le gouvernement devra reprendre les débats au Parlement, début janvier, pour espérer faire adopter un budget pour l’année 2026. Une opération délicate dans un paysage politique fragmenté et avec un calendrier contraint.

Le