Violences : « Aucune taxe, aucune revendication ne vaut des morts » alerte Didier Guillaume

Violences : « Aucune taxe, aucune revendication ne vaut des morts » alerte Didier Guillaume

Interrogé avant le discours d’Édouard Philippe devant les sénateurs, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation appelle « tout le monde à la responsabilité ».
Public Sénat

Par Marion D'Hondt

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et ancien président du groupe socialiste au Sénat, s’exprime avant le discours du Premier ministre face au Sénat.

Concernant l’intervention d’Édouard Philippe hier, devant l’Assemblée, le ministre se félicite : « Il a passé 5 heures devant l’Assemblée, ça s’appelle la démocratie représentative. »

Sur la suspension de la hausse des taxes, qui est devenue une annulation, « il n’y a pas de sujet. » Il exhorte les journalistes à « ne pas mettre le feu au terrain. » À l’inverse, le ministre considère qu’« aujourd’hui, il faut apaiser, il faut aplanir les choses. »

Le ministre conteste l’existence de tensions entre Édouard Philippe et Emmanuel Macron : « Il n’y a pas de problème dans l’exécutif, il y a un problème en France. » Il reconnaît une « division entre les Français et ce qu’ils appellent "les élites" », « entre les Français et le pouvoir » et « entre les Français et les corps intermédiaires. »

Didier Guillaume considère qu’il faut « appeler tout le monde à la responsabilité. » À l’approche des rassemblements de samedi, il appelle à ce que « la manifestation se passe sans heurts et sans dégâts. »

Il déclare : « Je ne veux pas voir de blessés. Il y a déjà quatre morts. Aucune taxe, aucune revendication ne vaut des morts. »

Le ministre demande « à ne pas revoir les images de la semaine dernière, ni revoir l’Arc de Triomphe comme [il] l’a vu. » Il considère que « le moment est à l’apaisement, au rassemblement et à la réconciliation. »

Le ministre considère que « les mesures récentes ont contribué à apaiser. » Il reconnaît, toutefois, que celles-ci sont insuffisantes et tardives. Il explique ce retard car « les mesures arrivent après une concertation, après avoir entendu les Français. »

Il conclut en disant que « beaucoup de Français souhaitent l’apaisement et l’accalmie. » Pour lui, les mesures « très fortes » du gouvernement vont permettre d’augmenter le pouvoir d’achat, « c’est ça l’essentiel. »

Dans la même thématique

Paris : Question time to the Prime Minister Gabriel Attal
6min

Politique

100 jours à Matignon : « La stratégie Attal n’a pas tenu toutes ses promesses », analyse Benjamin Morel

Le Premier ministre marquera jeudi le passage de ces cent premiers jours au poste de chef du gouvernement. Si Gabriel Attal devait donner un nouveau souffle au deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron, sa stratégie n’est néanmoins pas payante car il « veut en faire trop sans s’investir fortement sur un sujet », selon Benjamin Morel, maître de conférences en droit public.

Le

ILLUSTRATION : Carte Electorale
4min

Politique

Elections européennes 2024 : comment se déroule le scrutin ?

Tous les citoyens des pays de l’Union Européenne ne votent pas au même moment. Du 6 au 9 juin, ils se rendront aux urnes pour élire 720 députés au Parlement européen. Public Sénat vous explique tout sur ce scrutin, essentiel pour l’avenir de l’Europe.

Le

Belgium Europe Migration
7min

Politique

Parlement européen : quels sont les grands textes adoptés depuis 2019 ?

Entre le Covid et la guerre en Ukraine, la mandature 2019-2024 a dû subir et réagir à de grands bouleversements. Pacte vert, plan de relance, sanctions à l’égard de la Russie ou encore soutien à l’Ukraine… A l’aube du renouvellement du Parlement européen, retour sur les grands dossiers adoptés ces 5 dernières années au Parlement européen.

Le