Violences contre les parlementaires : des « actes antipolitiques » s’indigne Hervé Maurey

Violences contre les parlementaires : des « actes antipolitiques » s’indigne Hervé Maurey

Hervé Maurey, sénateur centriste de l’Eure, est l’invité de Territoire Sénat ce lundi. Le sénateur s’exprime sur la mobilisation des Gilets jaunes, la loi mobilités et la réforme ferroviaire.
Public Sénat

Par Marion D'Hondt

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Hervé Maurey est « inquiet » de constater que « les violences ne diminuent pas ». Il craint « un noyau dur de personnes violentes qu’on n’arrive pas à faire reculer ». Pour lui, « la question de la sortie du débat appartient au Président ». Il considère que « s’il ne ressort rien, la déception sera plus grande et le mécontentement plus important ».

Pour Hervé Maurey, le phénomène de violences contre les parlementaires relève de « l’antiparlementarisme ». Ce sont des actes « antipolitiques et anti-establishment ». Le sénateur considère qu’ « en démocratie, rien ne justifie la violence ». Ces actes sont, selon lui, « injustifiés et inacceptables ».

Hervé Maurey considère que le Sénat « est de plus en plus en phase avec les territoires et la réalité du pays ». Le sénateur constate que le pouvoir « est déconnecté de la réalité », tandis que le Sénat « est très ancré dans les territoires » et « fait remonter un certain nombre de choses ».

Hervé Maurey n’est pas favorable à un référendum pour sortir du débat. Pour lui, « les Français attendent du pouvoir d’achat » et « ce n’est pas un référendum, ni un Congrès, qui permettra de répondre aux attentes ». Il considère que « le Président a attendu trop tard pour réagir » et que « s’il avait écouté le Sénat, l’incendie aurait été éteint plus rapidement ».

Sur le projet de loi mobilités, Hervé Maurey considère que « le texte a des défauts majeurs », dont l’absence de financement. Le sénateur constate qu’ « il manque 500 millions d’euros par an » car « la réforme n’est pas financée ». Ainsi, « le Sénat compte modifier le texte » et « proposer des solutions financières ».

Pour Hervé Maurey, il est « trop tôt » pour dresser un bilan de la réforme ferroviaire. Il considère que la situation actuelle est « une phase intermédiaire » entre le vote et l’application, où « les acteurs se préparent à la mise en œuvre ». Il propose une « péréquation » entre les gares rentables et les gares qui ont besoin d’être financées.

Sur l’état des ponts, Hervé Maurey distingue « les ponts de l’État et des départements, qui sont surveillés » de ceux « dans les petites communes, qui n’ont pas de connaissance de la réalité ». Ainsi, le Sénat propose « un diagnostic de l’état des ponts en France », pour « mieux appréhender la situation, […] sans créer de nouvelles charges et ajouter de nouvelles normes ».

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