Emmanuel Macron tient jeudi à la Sorbonne un discours sur l’Europe. Si c’est le chef de l’Etat qui s’exprime officiellement pour « donner une vision », il s’agit aussi de pousser son camp, alors que la liste de la majorité patine dans les sondages. Mais il n’y a « pas un chevalier blanc qui va porter la campagne. Ce n’est pas Valérie Hayer toute seule et ce ne sera même pas Emmanuel Macron tout seul », prévient la porte-parole de la liste, Nathalie Loiseau, qui défend l’idée d’« un collectif ».
Violences : « Nous sommes dans une situation de volonté de putsch » alerte François Patriat
Par Marion D'Hondt
Publié le
Interrogé après le discours d’Édouard Philippe cet après-midi, François Patriat défend la politique du gouvernement et appelle au calme.
Pour le président du groupe LREM au Sénat, Emmanuel Macron doit « répondre aux Français et écouter les partis, qui ne ménagent pas leurs critiques. » Il trouve d’ailleurs leur attitude « basse et démagogique. »
Il revient sur la décision de supprimer la hausse des carburants, en lieu et place du moratoire, qui est « une réponse tranchée. » Pour lui, « le Président a répondu à la demande première des Gilets jaunes. » C’est un « effort considérable » demandé aux finances publiques.
Sur les manifestations prévues samedi, « on ne connaît pas la réaction des ultras ni les dégâts qu’ils peuvent faire. » Dans ce cadre, le Président doit attendre la fin du week-end pour s’exprimer.
Pour François Patriat, « le chef de l’État a compris le drame qui nous guette si c’est un samedi noir », sous-entendu, s’il y a la mort d’un manifestant. Il est alarmiste : « La journée de samedi s’annonce dramatique et ultra-violente », même s’il redoute une prophétie autoréalisatrice.
Pour lui, « les débordements [de samedi dernier] ont terrorisé l’opinion. » Il a entendu « des appels au meurtre, à prendre les armes, à casser du parlementaire et du ministre. »
Pour François Patriat, « les Gilets jaunes responsables qui veulent être pacifiques ne doivent pas servir de caution » à la minorité violente. « Moins les manifestants seront nombreux, plus il sera facile de les canaliser » reconnaît-il.
Il parle d’une « situation de volonté de putsch », c'est-à-dire que « des gens aimeraient prendre le pouvoir par les armes. » Pour lui, certains « remettent en cause la République, l’État, la démocratie. »
« Ils veulent instaurer le pouvoir direct par la violence et par les armes […] Tous ceux qui soutiennent les manifestants doivent en être conscients. » Ainsi, le sénateur fait « un appel à la lucidité et à la responsabilité. »