Violences : « Nous sommes dans une situation de volonté de putsch » alerte François Patriat

Violences : « Nous sommes dans une situation de volonté de putsch » alerte François Patriat

François Patriat, sénateur de la Côte-d'Or et Président du groupe La République en Marche, intervient après le discours d’Édouard Philippe devant le Sénat. Le sénateur revient sur les mesures de l’exécutif et les violences redoutées samedi, en marge des manifestations à Paris.
Public Sénat

Par Marion D'Hondt

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Interrogé après le discours d’Édouard Philippe cet après-midi, François Patriat défend la politique du gouvernement et appelle au calme.

Pour le président du groupe LREM au Sénat, Emmanuel Macron doit « répondre aux Français et écouter les partis, qui ne ménagent pas leurs critiques. » Il trouve d’ailleurs leur attitude « basse et démagogique. »

Il revient sur la décision de supprimer la hausse des carburants, en lieu et place du moratoire, qui est « une réponse tranchée. » Pour lui, « le Président a répondu à la demande première des Gilets jaunes. » C’est un « effort considérable » demandé aux finances publiques.

Sur les manifestations prévues samedi, « on ne connaît pas la réaction des ultras ni les dégâts qu’ils peuvent faire. » Dans ce cadre, le Président doit attendre la fin du week-end pour s’exprimer.

Pour François Patriat, « le chef de l’État a compris le drame qui nous guette si c’est un samedi noir », sous-entendu, s’il y a la mort d’un manifestant. Il est alarmiste : « La journée de samedi s’annonce dramatique et ultra-violente », même s’il redoute une prophétie autoréalisatrice.

Pour lui, « les débordements [de samedi dernier] ont terrorisé l’opinion. » Il a entendu « des appels au meurtre, à prendre les armes, à casser du parlementaire et du ministre. »

Pour François Patriat, « les Gilets jaunes responsables qui veulent être pacifiques ne doivent pas servir de caution » à la minorité violente. « Moins les manifestants seront nombreux, plus il sera facile de les canaliser » reconnaît-il.

Il parle d’une « situation de volonté de putsch », c'est-à-dire que « des gens aimeraient prendre le pouvoir par les armes. » Pour lui, certains « remettent en cause la République, l’État, la démocratie. »

« Ils veulent instaurer le pouvoir direct par la violence et par les armes […] Tous ceux qui soutiennent les manifestants doivent en être conscients. » Ainsi, le sénateur fait « un appel à la lucidité et à la responsabilité. »

Dans la même thématique

Brussels Special European Council – Renew Europe
10min

Politique

Européennes 2024 : avec son discours de la Sorbonne 2, Emmanuel Macron « entre en campagne », à la rescousse de la liste Hayer

Emmanuel Macron tient jeudi à la Sorbonne un discours sur l’Europe. Si c’est le chef de l’Etat qui s’exprime officiellement pour « donner une vision », il s’agit aussi de pousser son camp, alors que la liste de la majorité patine dans les sondages. Mais il n’y a « pas un chevalier blanc qui va porter la campagne. Ce n’est pas Valérie Hayer toute seule et ce ne sera même pas Emmanuel Macron tout seul », prévient la porte-parole de la liste, Nathalie Loiseau, qui défend l’idée d’« un collectif ».

Le

Jordan Bardella visite Poste-Frontiere de Menton
5min

Politique

Elections européennes : la tentation des seniors pour le vote RN, symbole de « l’épanouissement du processus de normalisation » du parti, selon Pascal Perrineau

Alors que la liste menée par Jordan Bardella (31.5%) devance de plus de 14 points la liste Renaissance, menée par Valérie Hayer (17%), selon le dernier sondage IFOP-Fiducial pour LCI, le Figaro et Sud-Radio, le parti de Marine Le Pen, mise désormais sur l’électorat âgé, traditionnellement très mobilisé pour les élections intermédiaires. Désormais deuxième force politique chez les plus de 65 ans (le RN conquiert 24% de cet électorat, 7 points de moins que Renaissance), la stratégie semble porter ses fruits. Décryptage avec le politologue Pascal Perrineau, professeur émérite à Sciences Po Paris et récent auteur de l’ouvrage Le Goût de la politique : Un observateur passionné de la Ve République, aux éditions Odile Jacob.

Le

Mairie de Paris, Jeux Olympiques 2024
4min

Politique

JO 2024 : les agents de sécurité privée vont-ils faire défaut ?

A trois mois des Jeux Olympiques, des incertitudes planent sur le nombre d’agents de sécurité privée mobilisés. Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez indique « ne pas être inquiet pour l’instant ». Du côté des professionnels du secteur, on évalue un manque de 8 000 agents sur 40 000 nécessaires.

Le