Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Voile de la présidente de l’UNEF : « Ces sujets ont clivé les féministes » selon Laurence Rossignol
Par Public Sénat
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Marlène Schiappa avait déclaré que le voile porté par Maryam Pougetoux, présidente de l’Union national des étudiants de France (UNEF) à Paris IV, était « une forme de promotion politique ».
« Je suis une ancienne militante de l’UNEF, et quand j’ai vu cette jeune femme, je me suis dit que je ne sais pas si j’aurais adhéré à l’UNEF si ça avait été ma présidente. Je pense même que je n’aurais pas adhéré à l’UNEF » déclare Laurence Rossignol, sénatrice PS de l’Oise.
Selon la sénatrice, le féminisme est aujourd’hui fracturé par l’islam politique : « J’observe la dérive qu’il y a dans une partie de la gauche aujourd’hui sur ces sujets. Cette dérive elle est liée à une incompréhension, à une méconnaissance des enjeux politiques autour de l’islam politique. Et par ailleurs, j’observe aussi avec énormément de tristesse et de désarroi, l’atomisation des femmes, de toutes celles qui se disent féministes, à cause de ces questions là. Parmi celles qui se disent féministes aujourd’hui, on ne peut quasiment plus s’asseoir autour de la même table, tellement ces sujets ont clivé les féministes » déplore-t-elle.
« Et quand les féministes sont divisées, c’est rarement les femmes qui obtiennent le bénéfice » conclut Laurence Rossignol.