Le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures relatives à l’école, la famille et les réseaux sociaux dans le cadre d’un discours où il a demandé un « sursaut d’autorité ». Si le diagnostic sur la violence des jeunes est partagé par les sénateurs de tous bords, ils veulent maintenant savoir comment cela se traduira concrètement.
« Vous n’avez pas le monopole du cœur » : la réplique de Valéry Giscard d’Estaing était bien préparée
Par Violaine Bokufa
Publié le
10 mai 1974, le premier débat télévisuel de l’entre-deux tours qui oppose les candidats Valéry Giscard d’Estaing à François Mitterrand est suivi par environ 25 millions de Français. Une première dans l’histoire de la Cinquième république. Sous l’arbitrage de Jacqueline Baudrier et Alain Duhamel, les deux candidats enchaînent les accrochages et phrases devenues mythiques. Alors que les sondages d’opinion évoquent un résultat plus que serré, les deux candidats ont compris l’importance de ce rendez-vous. Et s’y sont préparés
Une réplique devenue légendaire
Attaqué sur la politique fiscale jugée injuste par son adversaire, Valéry Giscard d’Estaing lui répond qu’il n’a pas « le monopole du cœur ». Une réplique mythique qui semble spontanée. 45 ans après, les archives privées du président Giscard tendent à prouver le contraire.
« Continuez à être naturel, souriant, mais plus incisif et montrez que vous avez de la générosité de cœur pour les petits et que vous n’êtes pas l’homme des gros » Valéry Giscard d'Estaing.
Une note rédigée par Michel Duval, député du Puy-de-Dôme à l’époque conseille explicitement au candidat, de « gommer l’image de l’homme des finances […] éliminer l’étiquette homme de droite », et se faisant plus précis « Avant d’inviter le président à "continuer à être naturel, souriant, mais plus incisif et montrez que vous avez de la générosité de cœur pour les petits et que vous n’êtes pas l’homme des gros "».
Le documentaire « 1974, l’alternance Giscard », à voir sur Public Sénat ou à revoir en replay ici.