« Vous n’avez pas le monopole du cœur » : la réplique de Valéry Giscard d’Estaing était bien préparée
La phrase est entrée dans la postérité des répliques politiques. Le 10 mai 1974, lors du face-à-face avec François Mitterrand, Valéry Giscard d’Estaing lance à son adversaire « vous n’avez pas le monopole du cœur ». Longtemps présentée comme spontanée, la réplique avait bien été préparée, comme l’attestent les archives du documentaire « 1974, l’alternance Giscard » réalisé par Pierre Bonte-Joseph.

« Vous n’avez pas le monopole du cœur » : la réplique de Valéry Giscard d’Estaing était bien préparée

La phrase est entrée dans la postérité des répliques politiques. Le 10 mai 1974, lors du face-à-face avec François Mitterrand, Valéry Giscard d’Estaing lance à son adversaire « vous n’avez pas le monopole du cœur ». Longtemps présentée comme spontanée, la réplique avait bien été préparée, comme l’attestent les archives du documentaire « 1974, l’alternance Giscard » réalisé par Pierre Bonte-Joseph.
Public Sénat

Par Violaine Bokufa

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

10 mai 1974, le premier débat télévisuel de l’entre-deux tours qui oppose les candidats Valéry Giscard d’Estaing à François Mitterrand est suivi par environ 25 millions de Français. Une première dans l’histoire de la Cinquième république. Sous l’arbitrage de Jacqueline Baudrier et Alain Duhamel, les deux candidats enchaînent les accrochages et phrases devenues mythiques. Alors que les sondages d’opinion évoquent un résultat plus que serré, les deux candidats ont compris l’importance de ce rendez-vous. Et s’y sont préparés

Une réplique devenue légendaire

Attaqué sur la politique fiscale jugée injuste par son adversaire, Valéry Giscard d’Estaing lui répond qu’il n’a pas « le monopole du cœur ». Une réplique mythique qui semble spontanée. 45 ans après, les archives privées du président Giscard tendent à prouver le contraire.

« Continuez à être naturel, souriant, mais plus incisif et montrez que vous avez de la générosité de cœur pour les petits et que vous n’êtes pas l’homme des gros » Valéry Giscard d'Estaing.

Débat présidentiel 1974, « vous n’avez pas le monopole du cœur », une réplique bien préparée
03:02

Une note rédigée par Michel Duval, député du Puy-de-Dôme à l’époque conseille explicitement au candidat, de « gommer l’image de l’homme des finances […] éliminer l’étiquette homme de droite », et se faisant plus précis « Avant d’inviter le président à "continuer à être naturel, souriant, mais plus incisif et montrez que vous avez de la générosité de cœur pour les petits et que vous n’êtes pas l’homme des gros "».

Le documentaire « 1974, l’alternance Giscard », à voir sur Public Sénat ou à revoir en replay ici.

Dans la même thématique

« Vous n’avez pas le monopole du cœur » : la réplique de Valéry Giscard d’Estaing était bien préparée
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

« Vous n’avez pas le monopole du cœur » : la réplique de Valéry Giscard d’Estaing était bien préparée
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le

SIPA_01204192_000001
6min

Politique

Olivier Faure à la tête du PS : « Ce que va montrer le congrès de Nancy, c’est la faiblesse du parti »

Après sa réélection de justesse à la tête du PS, le plus dur commence pour Olivier Faure. Le premier secrétaire va avoir la lourde tâche d’unir un parti divisé, de conserver ses principaux bastions socialistes aux prochaines municipales ou encore de fixer une stratégie pour une candidature crédible à la prochaine présidentielle. Analyse du politiste Pierre-Nicolas Baudot et de l’historien, Alain Bergougnioux.

Le