Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Wauquiez « incarne l’ambition dans ce qu’elle a de moche en politique », lance Lemoyne
Par Public Sénat
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Ancien parlementaire siégeant sur le banc des Républicains, Jean-Baptiste Lemoyne est rassuré d’avoir changé de famille politique pour ne pas avoir à se prononcer sur la question « pour qui voteriez-vous pour la présidence ? » Le secrétaire d’État en poste au Quai d’Orsay, invité de Public Sénat a répondu : « Cela tombe bien, je ne suis plus chez les Républicains.
Avec un « pincement au cœur », le secrétaire d’État observe avec un regard désabusé son ancien parti :
« Aujourd’hui ça tourne un peu en rond […] On ne peut pas continuer à ressasser en 2017 ce qui a fait le bonheur de la droite il y a dix ans. »
Le favori de la course pour la présidence de LR en a pris également pour son grade :
« Laurent Wauquiez incarne l’ambition dans ce qu’elle a de moche en politique : être prêt à tout pour le pouvoir. »
Si d’aventure la situation devait tanguer à droite, Jean-Baptiste a prévenu qu’il y aurait « de la place » pour « celles et ceux des Républicains qui se sentiraient mal à l’aise ».
« Pas de scoop à attendre des élections sénatoriales »
Côté des sénatoriales, « pas de scoop » à attendre de l’avis de celui qui était sénateur avant son entrée au gouvernement. « Dès lors qu’il y a eu une vague bleue en 2014, la poussée de la droite devrait en principe se vérifier aux sénatoriales », pronostique-t-il. « On peut avoir des surprises ici ou là, le groupe LREM va s’étoffer de quelques éléments. »