Xavier Bertrand refuserait « évidemment » Matignon
Le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand refuserait "évidemment" de devenir Premier ministre d'Emmanuel Macron, et...

Xavier Bertrand refuserait « évidemment » Matignon

Le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand refuserait "évidemment" de devenir Premier ministre d'Emmanuel Macron, et...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand refuserait "évidemment" de devenir Premier ministre d'Emmanuel Macron, et affiche ses réserves sur l'hypothèse d'un référendum en conclusion du grand débat national, car il "ignore s'il va améliorer le pouvoir d'achat des Français".

Au quotidien Corse Matin, qui lui demande s'il déclinerait Matignon, M. Bertrand répond: "Évidemment ! L'approche qui est la mienne aujourd'hui et le projet que je porte sont trop éloignés (de ceux d'Emmanuel Macron). Par ailleurs, je dois redonner confiance aux gens de ma région. Pour cela, je dois aller au bout de ma mission".

Quelle sortie au grand débat ? "Déjà, si au sortir de ce grand débat, on ne renverse pas la table pour davantage de justice, de sécurité, d'efficacité des services publics, de vraies chances de promotion sociale, tout ça n'aura servi à rien", répond M. Bertrand.

"Le gaulliste que je suis ne dira pas de mal du référendum, sauf que j'ignore s'il va améliorer le pouvoir d'achat des Français. Un pays dans lequel ceux qui travaillent ou ont travaillé n'arrivent plus à s'en sortir va droit dans le mur. Alors le référendum, pourquoi pas, s'il n'est pas l'instrument d'une habileté politique pour échapper au problème qui a attisé la colère des gilets jaunes", développe l'ancien ministre.

Comme "premier des remèdes", M. Bertrand cite "la baisse de la fiscalité, que ce soit l'impôt sur le revenu ou la TVA sur un certain nombre de produits de première nécessité".

Le président des Hauts-de-France, qui a quitté LR en décembre 2017, se dit contre le référendum d'initiative citoyenne réclamé par des gilets jaunes "si c'est pour destituer les élus. La France a besoin de stabilité. Je suis d'avantage favorable au référendum d'initiative partagée instauré en 2008 par Nicolas Sarkozy, à condition d'abaisser vraiment les seuils beaucoup trop élevés" de 185 parlementaires et 4,5 millions d'électeurs inscrits.

"Mais attention, pas de pétitions en ligne, des signatures physiques pour se soustraire à l'influence des réseaux sociaux et des Gafa", ajoute-t-il.

M. Bertrand prône par ailleurs de "supprimer l'Ena". "La vérité, c'est que les comptables et les financiers ont pris le pouvoir dans les ministères comme dans beaucoup de grandes entreprises. Les politiques, on peut les virer, il y a des élections pour ça, mais la technostructure, elle semble intouchable".

Partager cet article

Dans la même thématique

Xavier Bertrand refuserait « évidemment » Matignon
3min

Politique

« On peut avoir de très bonnes habitudes de consommation sur internet, sans avoir à ruiner son éthique », estime cet étudiant en droit

A l’heure où les commerces de centre-ville ferment les uns après les autres, la consommation sur internet n’a jamais été aussi forte. Difficile de rivaliser lorsque certaines plateformes inondent le marché de promotions et livrent les commandes en moins de 24h. Pour Thomas Martinet, étudiant en droit à Montpellier, acheter en ligne n’est pas contradictoire avec une consommation responsable. Dans l’émission Dialogue Citoyen présentée par Quentin Calmet, il interpelle plusieurs sénateurs sur la nécessité pour les petits commerçants de s’adapter à l’ère du numérique.

Le

Elections legislatives, premier tour dans le gard.
4min

Politique

Municipales 2026 : la parité bouscule les petites communes

La parité s’impose désormais dans les communes de moins de 1 000 habitants. À partir des élections municipales de 2026, les listes devront respecter une stricte alternance femmes-hommes, et le panachage sera interdit. Une réforme qui, entre volonté d’égalité et réalités locales, divise fortement les élus.

Le