"Tous nos problèmes aggravés par l'immigration sont aggravés par l'islam", a estimé samedi le polémiste Eric Zemmour dans un discours très violent contre les immigrés "colonisateurs" et "l'islamisation de la rue", épousant la thèse complotiste et controversée du "grand remplacement" des populations.
"En France, comme dans toute l'Europe, tous nos problèmes sont aggravés par l'immigration, école, logement, chômage, déficits sociaux, ordre public, prisons (...) et tous nos problèmes aggravés par l'immigration sont aggravés par l'islam. C'est la double peine", a soutenu l'essayiste, qui introduisait une réunion organisée à Paris par les proches de l'ancienne députée d'extrême droite Marion Maréchal.
Celui qui a été condamné récemment pour provocation à la haine religieuse a fustigé "l'universalisme marchand" et "l'universalisme islamique" qui "écrasent nos nations (...) nos modes de vie, nos cultures".
L'Etat français est devenu selon Eric Zemmour "l'arme de destruction de la nation et de l'asservissement de son peuple, du remplacement de son peuple par un autre peuple, une autre civilisation".
"Entre vivre (et vivre) ensemble, il faut choisir", a-t-il affirmé, citant l'écrivain Renaud Camus, théoricien du "grand remplacement" de la population blanche et chrétienne par une population immigrée musulmane.
"La question qui se pose à nous est la suivante: les jeunes Français vont-ils accepter de vivre en minorité sur la terre de leurs ancêtres ?", a-t-il affirmé, plaidant pour l'identité, "la question la plus rassembleuse car elle réunit les classes populaires et les classes moyennes".
"Nos progressistes si brillants (...) nous ont ramenés à la guerre des races et à la guerre des religions", a-t-il encore dit.
Le polémiste a fustigé l'"idéologie diversitaire" et la "guerre d'extermination" de "l'homme blanc hétérosexuel", ironisant au passage sur les tenues de la porte-parole du gouvernement: "Comment ne pas être ébloui par les tenues de notre ministre préférée, Sibeth Ndiaye, sommet de la distinction française".
Le philosophe Raphaël Enthoven à la "Convention de la Droite" à Paris le 28 septembre 2019
AFP
L'essayiste Raphaël Enthoven, seul contradicteur à s'exprimer lors de la même réunion, a rétorqué: "Le retour en arrière ne fait pas un avenir. (...) Tout cela ne rassemble que les craintifs".
Sur Twitter, un député LREM, Eric Bothorel, a écrit: "C’est moi ou je crois qu’il est dangereux? L’histoire ne se répète pas, elle bégaie. L’impression d’être en 1934. Zemmour, le hoquet des heures sombres".
M. Zemmour était à Perpignan lundi aux côtés du député RN Louis Aliot.
Alors que certains parlementaires LR traînent des pieds pour voter la confiance à François Bayrou, y compris chez les sénateurs, la droite est « travaillée par la suite ». La présence de Bruno Retailleau dans un gouvernement post-Bayrou « n’est pas du tout une certitude », assure l’entourage du ministre. Manière aussi de faire monter la pression, pour mieux négocier, cette fois, « un accord de gouvernement » avec les macronistes.
Le président de LR, Bruno Retailleau, et les responsables de ses groupes parlementaires, ont rencontré le Premier ministre ce 2 septembre. Ils affirment que le chef du gouvernement est prêt à faire marche arrière sur la suppression de deux jours fériés, en contrepartie d’autres mesures d’économies.
À six jours d’un vote à risque pour le gouvernement, Le président de la République a réuni pour un déjeuner de travail le Premier ministre François Bayrou, et les trois principaux chefs de parti de la coalition gouvernementale, Gabriel Attal (Renaissance), Edouard Philippe (Horizons) et Bruno Retailleau (Les Républicains).
Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, accompagné de la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, ont réaffirmé leur « désaccord total » avec les orientations du Premier ministre pour redresser les finances publiques. Ils demandent « une dissolution ultra-rapide ».